La mise en place de ce système par la Gendarmerie nationale est à même de rendre d'énormes services aux gardes-frontières et autres douaniers dans leur lutte contre la criminalité et ainsi rendre nos frontières moins «perméables». Ce projet, qui est actuellement en cours d'élaboration, entre dans le cadre de la lutte contre la criminalité, a ainsi indiqué un officier supérieur de la Gendarmerie nationale cité par l'APS. Et d'expliquer que la surveillance des frontières «sera basée sur un ensemble de capteurs permettant la transmission des données en temps réel aux commandements mobiles devant intervenir pour traquer d'éventuels suspects». L'utilisation de cette nouvelle technologie est à même de rendre d'énormes services aux éléments de la Gendarmerie nationale dans leur lutte contre la criminalité. Une lutte qui, il faut le dire, n'est pas toujours facile à mener sur le terrain face à des réseaux de contrebande et de trafic de drogue de plus en plus organisés et de mieux en mieux équipés. Il y a lieu de signaler à ce sujet que les bandes criminelles, activant tout au long des frontières, utilisent les toutes dernières technologies en matière de communication tels les téléphones mobiles par satellite. Ce qui n'est pas fait pour faciliter la tâche des gardes-frontières et autres douaniers, surtout que nos frontières, qui s'étendent sur des milliers de kilomètres, sont constituées de reliefs difficiles d'accès. La mise en place de ce système de surveillance rendra certainement moins «perméables» nos frontières. Par ailleurs, la Gendarmerie nationale s'est fixé l'objectif de créer, à l'horizon 2010, un Réseau unifié national d'informations et de télécommunications (Runitel) «auquel seront reliées toutes les brigades de gendarmerie», selon le même responsable cité par l'APS. Grâce à ce réseau, un juge d'instruction pourra, par exemple, «auditionner un suspect par l'image et la voix à partir de n'importe quel point du territoire national», et «nous pourrons également savoir si un automobiliste suspect n'a pas fait l'objet d'un retrait de permis de conduire et, dans ce cas-là, nous saurons même le nom de l'agent qui a procédé au retrait», ajoutera-t-il. Aussi, et selon le même responsable, les éléments de la Gendarmerie nationale auront, grâce au Runitel, la latitude de «vérifier dans un barrage de contrôle l'identité d'un suspect, de savoir s'il est impliqué dans une affaire, le tout en temps réel».