Les pluies diluviennes, qui s'abattent régulièrement sur plusieurs pays africains livrés à des cycles inondations-sécheresses, peuvent être un apport important en eau potable ainsi que pour l'agriculture dans ces pays, révèle une étude publiée hier, lundi, à Nairobi. Les eaux de pluies recèlent «un fort potentiel pour améliorer la fourniture d'eau potable et la production agricole», si elles sont correctement collectées, stockées et utilisées, a indiqué un responsable du Centre mondial d'agroforesterie (WAC), organisme co-auteur avec l'ONU d'un rapport sur la collecte des eaux pluviales. «L'Afrique est perçue comme un continent sec, alors qu'elle a plus de ressources en eau par habitant que l'Europe», a souligné le même responsable lors de sa présentation de ce rapport au cours d'une conférence de presse en marge de la 12e Conférence internationale sur le climat. A présent, 14 des 53 pays africains souffrent des pénuries d'eau, et ce nombre pourrait doubler d'ici 2025, a prévenu le Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue), alors que la collecte et le stockage des eaux pluviales pourraient garantir, à peu de frais, l'approvisionnement en eau de la quasi-totalité des 800 millions d'habitants du continent.