Vérité n En accueillant ce soir Al-Nasr dans son chaudron du 5-Juillet, le MCA est appelé à rattraper le résultat du match aller (1 à 2) et à décrocher une qualification. C'est une rencontre qui est loin d'être une sinécure. Entre le CA Bordj Bou-Arréridj, qui s'est brillamment qualifié, hier, au Caire, face à Al-Ismaïli, leader actuel du championnat égyptien (0 à 0, 5 tirs au but à 4), et l'Entente de Sétif, qui a déjà un pied au second tour après son retentissant succès de l'aller contre l'Ittihad de Djedda (4 à 1), le MC Alger n'a d'autre choix que d'être soumis à l'obligation de victoire et de qualification. Pour le moment, c'est la seule formation algérienne engagée dans cette Ligue des champions des clubs arabe qui a connu la défaite, c'était, il y a presque une semaine, à Riyad face à Al-Nasr. Un score qui aurait été tout autre si les Mouloudéens, qui menaient à la marque en première mi-temps sur une réalisation signée Mohamed Badache (qui sera absent ce soir pour blessure), n'avaient pas flanché dans les dix dernières minutes encaissant deux buts coup sur coup. Et c'est ce fléchissement de la seconde mi-temps ou des ultimes minutes dont ont peur les joueurs et les supporters, notamment sur des balles arrêtées devenues, depuis quelque temps, le point faible de l'équipe. Cela est d'autant plus préoccupant lorsque l'on sait que les joueurs du MCA ont eu un voyage très harassant pour regagner Alger, via Djedda (par route) et Rome, où ils ont dû passer des heures à poireauter dans les aéroports. Cela dit, ce sont les aléas de la compétition internationale et des grandes distances qui séparent certains pays. Fort heureusement qu'à leur arrivée dans la capitale, il y avait un certain Jacky Roche, le préparateur physique français ramené la saison dernière par Nouzaret, qui avait déjà pris en main la douzaine de joueurs restés à la maison afin de permettre à l'entraîneur «pompier» Abdelhak Meguellati de pouvoir puiser d'éventuels éléments dans un groupe plus frais et en meilleure forme. Car hormis Badache, out pour ce match retour en raison de côtes fracturées lors du match aller, le reste de l'effectif est à la disposition de l'entraîneur qui, lui, n'a pas eu de répit en entamant la préparation psychologique de l'équipe dès le coup de sifflet final de la première manche. Contre un adversaire rompu à la haute compétition et dont le gabarit est du même calibre que l'Ittihad de Djedda ou du Ahly saoudi, la partie ne s'annonce pas du tout facile pour les deux équipes, et surtout pour le Mouloudia qui sera obligé de se découvrir pour remonter déjà le score de (1 à 2). ?videmment, mathématiquement les coéquipiers de Badji peuvent se suffire d'un seul but pour se qualifier, mais dans de telles confrontations rien n'est joué à l'avance. Les Algérois devront sortir le grand jeu et étouffer d'entrée leurs adversaires, en les empêchant de développer leur jeu ou de s'appuyer sur les déboulées des Denilson, Blanco, Machaâl ou autres Al-Harithi. Les Vert et Rouge ont, en tous les cas, le potentiel collectif et les individualités nécessaires pour renverser la vapeur, bien qu'ils soient appelés à faire preuve de beaucoup de concentration et de vigilance et à ne pas tomber dans la facilité ou dans le jeu – souvent provocateur – des Saoudiens.