Entre l'entraîneur d'Al-Nasr, l'Argentin Jorge Heibecker (65 ans) et celui du Mouloudia d'Alger Abdelhak Meguellati (42 ans), il y a 23 ans de différence d'âge et d'expérience. Et lorsqu'on croit l'adage arabe qui dit que celui qui te dépasse d'une nuit te dépasse d'une astuce, on pense bien que l'élimination du Doyen dans cette compétition arabe est aussi tactique. Ce n'est pas la faute bien évidemment à Meguellati, qui s'est vu propulser à la tête du Mouloudia sans qu'on lui demande son avis jouant pour la énième fois le pompier de service, mais à ceux qui l'ont mis dans cette situation. Car on n'a pas idée de mettre à la porte l'entraîneur d'une équipe, quelle qu'en soit la raison, à la veille d'une épreuve aussi relevée que celle-ci, et s'aventurer avec un jeune entraîneur manquant d'expérience à ce niveau de la haute compétition. Voyez l'Ittihad de Djedda, il a limogé Vahid Hallilhodzic dès la défaite du match aller contre l'Entente à Sétif, mais ce soir c'est un autre entraîneur d'envergure qui sera assis sur le banc de touche. Comme quoi, il n'y a pas de place pour le bricolage. Quant à Meguellati et son 3-5-2 inopportun, il a montré ses limites face à un adversaire pourtant à leur portée si l'équipe du MCA avait été mise dans d'autres conditions que celles qui ont prévalu durant ce match et avec un autre technicien plus chevronné. Il faut savoir que cette tactique ne sied pas à la mentalité du joueur algérien qui reste un partisan du peu d'effort. La titularisation d'entrée de Galoul aux côtés de Bouacida et de Coulibaly n'a pas été bien calculée sachant qu'en face il y avait de très rapides attquants, à l'image de Talal Mashaâl et de Saâd Al-Harithi. Aussi, le Mouloudia n'a pas bénéficié de l'apport de ses deux arrières dans les couloirs qui auraient pu apporter un plus à l'attaque et pousser la défense adverse dans ses derniers retranchements. Meguellati doit encore patienter, il n'est pas encore arrivé.