Incertitudes n Au lendemain de l'élimination amère du Doyen en Ligue des champions arabe, rien ne va plus puisque d'autres incidents ont eu lieu au sein du directoire. L'élimination du Doyen en compétition arabe n'a pas refroidi les ardeurs de certains membres du directoire qui se sont accrochés hier soir. Après les incidents de vendredi entre Khaled Adnène, responsable de la section football, et Khaled Adjani, membre du directoire, les partisans des deux hommes se sont encore entre-déchirés, ce qui confirme que la crise au sein du MCA est bien là et n'augure aucun changement probant dans les tout prochains jours. La pomme de discorde entre les deux hommes est la désignation de MM. Kab et Malki au sein de la section de football, que Khaled Adnène a refusés arguant qu'il n'a pas besoin d'eux et que ses proches collaborateurs, en l'occurrence MM. Mostefaoui et Touileb suffisent et sont capables de prendre en charge la gestion de cette section. Par ailleurs, la Direction de la jeunesse, des sports et des loisirs (Djsl) d'Alger planche sérieusement sur les bilans du club présentés par le Dr Messaoudi, pour les saisons 2004-2005 et 2005-2006, notamment le bilan financier qui est passé au peigne fin en raison de sa non-certification par le commissaire aux comptes et les prétendues malversations qu'il contiendrait. De son côté, la Police judiciaire (PJ) de Chéraga ne chôme pas avec le Mouloudia d'Alger puisque, à la suite de sa plainte introduite par les membres du comité directeur de l'association El-Mouloudia connu sous l'appellation de «G8», elle mène une enquête sur les comptes du club et la gestion financière de l'ex-président. D'ailleurs, les membres du G8 ainsi que le secrétaire du club et le comptable ont été entendus ces derniers jours, c'est dire que les choses ont pris des proportions très sérieuses, alors qu'en coulisses les tractations et les interventions se multiplient, que se soit pour sauver ou pour enfoncer le Dr Messaoudi. Ce dernier, et selon certains de ses proches, ne semble pas être inquiété outre mesure par tout ce qui se trame autour du club ou de sa gestion décriée et qui n'a pas reçu l'aval de l'assemblée générale. Pour Messaoudi, il n'a jamais été question de démission à partir du 1er juillet, mais d'une demande d'être déchargé de la gestion du club, soit un doux euphémisme. Mieux encore, le clan du Dr Messaoudi serait occupé en ce moment à préparer la stratégie qui porterait un de ses potentiels candidats (on parle de Chaâbane Lounès, Gaceb ou le responsable de la sécurité du Stade de France) à la présidence du club, voire de l'association en prévision de l'assemblée générale élective dont la date n'a pas été du tout arrêtée. Ce n'est d'ailleurs pas dans l'intention des membres du directoire de s'y atteler alors qu'il s'agit de leur première et seule mission à la tête du club. C'est le président de ce directoire en personne, Omar Ketrandji, qui l'a souligné lors d'une émission radiophonique prétextant que dans le cours actuel des choses, la priorité va vers la stabilisation de l'équipe, l'installation d'un nouvel entraîneur. Une source parle des débuts officiels de Nouzaret, le 11 décembre prochain, qui a conditionné également sa venue par une belle et spacieuse demeure, alors qu'une autre donne le Portugais Gomes quasi officiel à la tête de la barre technique du MCA. Cela prouve la «khalouta» qui existe actuellement au sein du club d'autant que la direction, asphyxiée par le manque d'argent, est prête à s'allier avec le diable dans le but de rechercher de nouveaux sponsors. Le Mouloudia passe par une crise qui ne dit pas son nom, un sujet sur lequel nous reviendrons, mais en attendant, le MCA, le symbole, est ballotté à droite et à gauche comme un ballon de baudruche.