Suspense n Les deux matchs de mise à jour du championnat de Nationale Une, disputés la veille de l'Aïd el-Adha, ont relancé en quelque sorte la course pour le titre de champion de cette saison. Dans le match entre l'équipe la plus reposée du championnat, en l'occurrence l'USM Blida, et la formation la plus soumise au marathon de la double compétition nationale et arabe, l'Entente de Sétif, la victoire finale (2 à 1) est revenue aux Blidéens qui sortent de la zone dangereuse et se positionnent à la 11e place du classement. Au même moment, la JSM Béjaïa a pris le meilleur sur l'autre représentant en Ligue des champions des clubs arabe, le CA Bordj Bou-Arréridj, sur le même score, ce qui réduit l'écart entre les Béjaouis, qui décrochent la seconde place du classement, et les Sétifiens à seulement quatre points, même si l'Entente possède un match en moins (face à l'ASO Chlef à domicile). Du coup, c'est la course au titre qui est pratiquement relancée, car avec la multiplication des rencontres pour les gars de Aïn El-Fouara, ces derniers auront certainement du mal à soutenir le même rythme, surtout devant des formations plus en jambes comme la JSMB et l'ASO ou l'USMA, voire le MCA chez qui le leader se rendra lors de la phase-retour. Une manche qui s'annonce aussi perturbée que l'a été la première en raison des problèmes que rencontre la LNF pour établir un calendrier stable et cohérent sur toute la saison. Les reports seront toujours de mise, sachant que, outre la compétition arabe qui connaît la participation de l'ESS et du CABBA, trois de nos clubs (JSK, USMA et ASO) puis un quatrième (le MCA exempté du premier tour) entreront en lice dès la fin de ce mois dans les deux épreuves africaines (Ligue des champions et coupe de la CAF). Ajouter à cela les rencontres de l'équipe nationale pour les éliminatoires de la CAN-2008 et les matchs de préparation ainsi que les stages et nous aurons certainement plus que les 17 matchs reportés lors de la phase aller. Tous ces décalages et ces perturbations faussent en quelque sorte le déroulement de la compétition nationale surtout lorsque l'on sait que les déplacements en Afrique risquent d'être plus longs (en distance et en temps) pour nos représentants. Il est temps donc pour les instances de notre football de se pencher sérieusement sur ce grand problème de calendrier qui tend à s'harmoniser au niveau international, alors que ce n'est plus vraiment le cas chez nous. Il faut dire que tous les efforts fournis, notamment lors du mandat de M. Mecherara à la tête de la LNF, commencent à faiblir pour laisser place au bricolage et à l'à-peu près. Prenons l'exemple de la JSK qui, après six matchs reportés en début de saison, est passée du bas du classement à la troisième place (aujourd'hui 5e ), ce qui ne sera pas le cas pour le CABBA, lanterne rouge, qui ne peut prétendre qu'à une 13e place en cas de victoire lors de son match en retard face à l'ASMO. Ce qui ne risque pas d'être le cas pour l'Entente à la tête du classement pour semer ses poursuivants qui la guettent comme dans une course de fond où le moindre faux pas peut lui coûter cher. C'est connu, la deuxième manche du championnat est toujours plus serrée que la première, dominée jusqu'ici par les Sétifiens, car les enjeux deviendront plus accrus (course aux premières loges et lutte contre la relégation) et les empoignades plus relevées. A moins que le fameux second souffle sétifien n'intervienne pour donner le coup d'accélérateur nécessaire à cette belle équipe pour lui permettre de terminer sur le podium dix-neuf ans après son dernier titre de champion d'Algérie.