Projection n Le premier responsable de la formation de la Soummam nous parle du parcours de son équipe jusque-là. InfoSoir : Comment va le président Tiab après l'intervention chirurgicale subie en France ? ll Boualem Tiab : Dieu merci, je suis les soins à l'étranger, mais j'essaie d'être toujours près de mon équipe. Sinon, c'est mon frère Zahir qui s'en occupe. Que pensez-vous du parcours réalisé par votre équipe après cette phase aller ? ll L'équipe est à féliciter pour son excellent parcours. Même s'il reste beaucoup à faire pour construire ce grand club dont tout le monde à Béjaïa rêve. Si au départ nous nous sommes fixé un seul objectif, à savoir le maintien en première division, maintenant nos ambitions sont revues à la hausse. Nous allons aborder la seconde phase avec l'intention de décrocher une place parmi les six premiers et jouer une compétition internationale. Avez-vous les moyens de jouer les premiers rôles ? ll Nous l'espérons avec l'arrivée de quelques sponsors tels que Nedjma, Ifri, Toudja et bien d'autres qui nous ont fait des promesses. En attendant bien sûr les subventions locales qui tardent à venir, nous essayons de nous en sortir avec nos propres moyens et ceux de Cévital et des amis de la JSMB. Donc la JSMB souffre toujours sur le plan financier... ll Oui, je pense que si l'Etat nous donne notre argent, nous pourrons aller de l'avant. Je remercie au passage les sponsors et les amis de la JSMB qui ont toujours été là pour ce club au moment où nous n'avions pas de quoi payer la première tranche de certains joueurs, mais maintenant hamdoullilah. Que préconisez-vous pour pallier ce manque ? ll Du côté du staff dirigeant, on se livre à toute une gymnastique en vue de convaincre les sponsors de la région de venir en aide à ce grand club de la Soummam. Je pense que ce cri de détresse trouvera tout de même un écho favorable. Juste après le départ de l'entraîneur portugais Gomes, vous appelez directement Cheradi. Pourquoi ? ll Gomes a fait du bon travail à Béjaïa, d'ailleurs je le félicite au passage. Il est parti prématurément en empochant un mois de salaire d'avance, c'est-à-dire ce mois de janvier. Après avoir reçu les mensualités des quatre derniers mois, Il a posé ses conditions que nous n'avons pas acceptées et qui ne sont pas, comme le prétendent certains, d'ordre financier. Il a voulu écarter les cadres de l'équipe. C'est pour cela qu'on s'est séparé à l'amiable. Dès que son contrat a été résilié, je n'ai pas hésité à appeler mon ami Rachid pour prendre en main l'équipe. D'ailleurs jusque-là, rien n'a été signé entre le club et l'entraîneur Cheradi. Mais le contrat moral qui nous lie et la confiance mutuelle sont la preuve de son engagement. La JSMB tiendra à le satisfaire sur tous les plans, à savoir financier et moral, car il a toute notre confiance. Quel est l'état d'esprit des joueurs ? ll Nos joueurs ont été corrects jusque-là et nous tenons à l'être aussi avec eux. Tout comme l'entraîneur, ils savent qu'ils ont notre totale confiance et aucun d'eux ne sera lésé. D'ailleurs, ils ne comptent pas quitter le club, ils le font savoir à chaque occasion. Pour ma part, je suis satisfait du groupe et je ne compte libérer aucun joueur vu leur comportement exemplaire. Donc pas de libération ? ll Aucun à part les deux Camerounais, Alain Ketchmen pour une question de niveau et Tchamini, qui est un très bon élément, mais dont la situation avec son ancien club est floue. Parlez-nous du match de coupe entre la JSMB et le MOB ? ll Ce sera la fête à Béjaïa, c'est un match entre frères. Je souhaite que cette rencontre rapproche davantage les deux formations. Le seul vainqueur devra être Béjaïa. Un mot pour conclure. ll Je lance un appel aux autorités afin qu'elles reconsidèrent un peu leur vision des choses vis-à-vis de la JSMB, un club de l'élite qui fait la fierté de toute la wilaya. Au moment où les autorités locales à travers le pays mettent tous les moyens à la disposition de leurs équipes fanions, celles de Béjaïa restent à la traîne. J'espère qu'avec la nouvelle année, on aidera ce club cher à toute une région. Bonne année à tout le peuple algérien.