Béjaïa l Des crédits qualifiés d'exceptionnels, évalués à 7,7 milliards de dinars, ont été alloués, ces trois dernières années, au secteur des travaux publics dans la wilaya de Béjaïa, objet d'un programme de modernisation visant autant le réseau routier, les ouvrages d'art que la décongestion des grands centres urbains, selon la première responsable du secteur. Ce programme concerne la réalisation de 25 opérations, intégrant la réalisation et la concrétisation d'étude de projets, a-t-elle précisé, expliquant que les fonds proviennent des programmes sectoriels et des budgets centralisés. Sa mise en œuvre, en revanche, est sujette à de nombreuses contrariétés, dont l'origine est «diffuse», a-t-elle noté arguant, essentiellement, le manque d'entreprises de réalisation puissante au niveau local, le problème des oppositions publiques aux choix de terrains, et la carence relevée en matière de production d'agrégats, si bien que nombre de projets ont eu à en pâtir, à l'instar de l'évitement de la ville de Béjaïa, entamé en 2001 et qui n'arrive toujours pas à voir le jour, ou encore celui de la traversée de la ville de Tichy en voie double, bloqué dans sa progression par les retombées du dossier des expropriations, non «maturé». C'est aussi le cas pour l'aménagement de la RN 12 en deux fois deux voies entre Oued Ghir et El-Kseur sur 8 km ou celui relatif à la reprise en main de la RN 75, entre Amizour et Barbacha, qui accuse, pour les mêmes motifs, d'importants retards.