Réunis à Washington, les chefs de diplomatie des Etats-Unis, de l'Union européenne, de la Russie et de l'ONU se sont mis d'accord sur la nécessité d'accélérer la création d'un Etat palestinien. Ils ont aussi réaffirmé leurs exigences envers le mouvement Hamas, qu'ils soumettent depuis un an à un embargo financier tant qu'il ne reconnaîtra pas Israël. Mais leur traditionnelle conférence de presse a révélé la persistance de leurs divergences, notamment sur la nécessité de dialoguer avec la Syrie pour obtenir son concours dans la résolution du conflit israélo-palestinien. Le ministre russe des Affaires étrangères a réaffirmé la position russe favorable à l'implication dans le processus de paix de Damas, principal soutien du mouvement Hamas qui contrôle le gouvernement palestinien. «La Syrie pourrait jouer un rôle constructif non seulement dans la résolution du conflit israélo-palestinien, mais aussi au Liban et en Irak, a indiqué le ministre russe. La secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, a aussitôt réaffirmé son refus de dialoguer avec Damas. «La Syrie sait ce qu'elle doit faire pour devenir une force de stabilisation», a-t-elle déclaré. Les représentants du Quartette ont, en outre, réaffirmé les conditions préalables à une reprise de l'aide internationale au gouvernement dirigé par le Hamas : la reconnaissance d'Israël et des accords passés et le renoncement à la violence. Le Quartette a en outre exprimé sa «profonde inquiétude» au sujet des violences interpalestiniennes qui reflètent l'incapacité des deux mouvements à constituer un gouvernement d'union nationale, mais aussi une situation économique désastreuse provoquée notamment par les sanctions financières décidées il y a un an par le Quartette après la victoire électorale du Hamas. Après Washington, la prochaine réunion du Quartette se tiendra à Berlin.