Antagonisme n Il n'y a vraiment pas de qualificatif pour illustrer et décrire ce qui s'est passé lundi après-midi au stade Ahmed-Zabana à l'issue du derby de l'Ouest mettant aux prises le MCO avec le WAT. On savait la rivalité qu'entretiennent les deux clubs et on devine bien l'enjeu de ce match qui représente beaucoup pour les deux équipes, mais jamais on n'imaginait que les choses allaient dépasser le simple cadre sportif pour verser dans la haine et la violence. Dans une rencontre déjà électrique où l'arbitre, M. Djaballah, a eu tout le mal du monde à contenir l'excès de nervosité des joueurs des deux camps en distribuant cinq cartons rouges et neuf jaunes, l'instinct primitif a fini par l'emporter dès le coup de sifflet final. Des scènes désolantes et scandaleuses se sont déroulées sous les yeux des deux entraîneurs, Slimani du Widad et le Portugais Gomès du MCO, qui ont suivi la rencontre des tribunes faute de licences (!), mais aussi tout le public et les journalistes présents. Une bagarre générale digne d'un vulgaire «gang of New York» à laquelle ont pris part une bande d'énergumènes – c'est le qualificatif qui leur sied – payés à coups de millions pour soi-disant éduquer nos enfants et leur apprendre les vertus du beau jeu et du fair-play. Cela devient encore plus grave lorsque les auteurs sont des internationaux ou ex-internationaux (Mezaïr, Gaouaoui, Boudjakdji, Haddou, Daoud, Kherris, Mezouar et d'autres) qui incitent les supporters à l'émeute et à des actes de violence sans précédents dont il sera difficile de se remettre de sitôt. Les incidents qui ont éclaté dans l'arène de Zabana (avec tout notre respect au chahid) avec envahissement du terrain se sont poursuivis à l'extérieur et aux alentours du stade et ont fait plusieurs blessés parmi les supporters et les forces de l'ordre ainsi que de multiples arrestations. Dans son rapport de fin de match, l'arbitre, selon nos informations, a noté toutes les dérives et les agressions constatées durant et surtout après la rencontre, ce qui entraînera à coup sûr la suspension du stade Zabana et le retour des Hamraoua au huis clos. Cette mesure, somme toute logique, n'endiguera pas pour autant la violence dans notre football et n'arrangera pas de sitôt les relations détériorées entre Tlemcéniens et Oranais. Dommage pour les jeunes des deux villes et pour le football.