14 000 femmes ont été dépistées en 2006 en Algérie par l'unité de dépistage du cancer de l'utérus de Zéralda, a-t-on appris, hier, en marge d'un séminaire d'une journée sur «les cancers du col de l'utérus en Algérie et dans le monde». Ce séminaire a été organisé par le secteur sanitaire de Zéralda, à la Mutualité des matériaux de construction en collaboration avec le ministère de la Santé et en étroite collaboration avec des chercheurs algériens et de deux autres belges (Les professeurs Franceshi et Chifford). Cependant, le nombre exact actuel des femmes atteintes de ce type de maladie chez nous n'a pas été divulgué et nous ne disposons donc que du chiffre de 19 000 cas recensés en 2002. Le cancer de l'utérus est considéré par les chercheurs comme deuxième cancer chez la femme après celui du sein. C'est une maladie trop lourde dont les frais nécessaires pour une seule malade pourraient suffire à l'achat de deux coloscopes qui détectent la maladie, confiera le Pr Ayach à InfoSoir. Le Pr Ayach indiquera, par ailleurs, que le cancer de l'utérus est un problème de santé publique pour lequel l'Etat a déboursé un budget énorme pour permettre le dépistage précoce de la maladie, notamment de certains virus appelés Humain papillomavirus (HPV) dont certains types sont responsables du cancer du col de l'utérus. «Actuellement, deux façons sont disponibles pour la lutte contre le HPV : un dépistage comme prévention secondaire notamment dans les pays en voie de développement, ou par la prévention primaire (vaccins) que peu de pays pratiquent» constatera-t-il. Ces vaccins, selon le professeur, apportent une efficacité de plus de 90% de prévention contre la maladie. Le Dr Azzouz, chirurgien au secteur sanitaire de Zéralda, n'omettra pas d'inviter les femmes, à travers InfoSoir, à se faire dépister par des contrôles tous les trois ans pendant une certaine période, puis tous les cinq ans. «C'est une maladie touchant généralement les femmes qui ont des enfants et évoluant en 8 à 10 ans. C'est un drame à l'échelle d'une famille avec son traitement coûteux sans parler des séquelles psychologiques», indiquera-t-il.