Batna, capitale des Aurès, se trouve à 566 km à l'est d'Alger. Située à 1 054 m d'altitude, elle domine une vaste plaine, arrosée par de nombreuses sources. Elle connaît des hivers rigoureux, à cause de l'altitude, et des étés très chauds. La ville a été construite par les Français en 1844, au moment de l'expédition de Biskra, alors la ville la plus importante des Aurès. C'était d'abord un camp militaire, destiné à faciliter le passage de l'armée coloniale vers les régions du Tell et du Sahara et surtout à contenir les Chaouis, réfugiés dans la montagne, farouchement opposés à la conquête. Quelques semaines après, le camp a été transféré au lieu-dit Ras el-Aïoun, dont le centre reçoit d'abord le nom de Nouvelle Lambèse, par référence à l'antique Lambesis (actuelle Tazoult) située non loin de là et qui sera à l'origine de la ville actuelle, Batna. En 1848, elle prend le nom de Batna, qui lui est resté après l'indépendance. Les Chaouis berbérophones l'appellent parfois Tabatnet, berbérisant ainsi le nom, mais il s'agit, sans doute, d'un mot d'origine arabe. Le nom doit être rapproché de batna, littéralement «ventre» mais désignant, soit le rebord d'un plateau, soit une vallée plate, soit encore un endroit où on observe une halte, avant de commencer l'escalade d'une montagne, d'où peut-être l'étymologie populaire de batna, «nous avons passé la nuit, nous nous sommes reposés».