InfoSoir : Qu?en est-il de la réglementation en vigueur. Ces activités commerciales sont-elles interdites ? M. Lamari : En principe, la loi interdit ce changement d?activité. Celui-ci doit s?effectuer dans les règles, c?est-à-dire que le commerçant doit modifier son registre du commerce avant d?entamer la production et la vente de ces confiseries. Mais du moment que c?est une profession conjoncturelle, nous tolérons ces reconversions à la seule condition que le commerçant en fasse la demande au niveau de son APC ou auprès de la direction de la concurrence et des prix. Après l?octroi d?une autorisation, le commerçant peut-il exercer sa «nouvelle» profession en toute quiétude ? L?autorisation d?exercer n?est attribuée qu?après expertise de nos brigades. Celles-ci procèdent tout de suite au contrôle de l?activité première du demandeur. Si les normes d?hygiène sont respectées, l'accord du changement est délivré. Nous donnons des permissions généralement aux propriétaires de fast-foods, quoiqu?ils aient le droit de commercialiser de la confiserie, mais s?ils souhaitent faire de la production, ils doivent établir une demande d?autorisation. Nous avons même reçu des demandes de certains vendeurs de fruits et de légumes, mais ces derniers passent par un contrôle rigoureux. Des contrôles seront effectués inopinément durant ce mois. Je vous signale que ces commerçants sont imposables. Dès que le ramadan s?achève, nous donnons la liste qui est à notre niveau aux communes concernées qui régissent cette activité pour une éventuelle imposition. Mais certains commerçants trouvent toujours les moyens d?échapper aux contrôleurs pour activer dans la clandestinité? Ces commerçants seront sévèrement punis par la fermeture immédiate de leur local, un procès-verbal sera dressé et ils seront poursuivis pénalement. Ce sont des décisions qui ont été prises par la wilaya d?Alger. Ces activités apparaissent à chaque ramadan, que comptez-vous faire à l?avenir ? Ces activités conjoncturelles ne sont pas déterminées dans les registres du commerce, car ce sont des professions saisonnières. Certains commerçants sont des jeunes qui émergent et qui créent l?activité, alors que les autres sont des marchands de services (restauration, cafétérias?). C?est comme durant la saison estivale où des activités propres à cette période apparaissent, tels les marchands de glaces, de beignets? Dans ce cadre, nous avons procédé à un recensement pour quantifier ce phénomène et peut-être réglementer ces activités pour tenter de sensibiliser et attirer l?attention de notre tutelle, c?est-à-dire la wilaya d?Alger et le ministère du Commerce.