Défaut d'hygiène et de facturation, trafic de registre du commerce, vente de produits impropres à la consommation… sont autant d'infractions constatées. Le taux infractionnel enregistré durant les 20 premiers jours du mois de ramadan à Alger a dépassé les 50%. C'est presque le taux que celui enregistré durant la même période de l'année dernière. C'est dire que les infractions commises par les commerçants indélicats sont à jamais d'actualité. Pis, ces marchands choisissent le mois sacré où la consommation des produits alimentaires est importante pour accomplir des actes commerciaux illégaux. Le contrôle de la qualité et la répression des fraudes dans le secteur de l'alimentation a révélé un taux infractionnel de 52% dans la capitale. En effet, plus de 1 395 interventions ont été effectuées par les agents de la Direction de la concurrence et des prix (DCP) d'Alger. Ce qui a poussé ces deniers à établir 739 procès-verbaux (PV). Mieux, ils ont proposé la fermeture de locaux pour 104 commerçants fraudeurs. Les infractions reconnues ont concerné dans 270 cas un défaut d'hygiène, 318 autres pour détention et mise en vente de produits impropres à la consommation. Les produits anonymes et le défaut d'étiquetage ont été constatés dans respectivement 132 et 19 cas. Le contrôle des pratiques commerciales toujours pour les produits alimentaires a révélé un taux infractionnel de 56% durant les 20 premiers jours de mois de Ramadan. Sur les 1 797 interventions réalisées par les éléments de la DCP, 1 007 PV ont été dressés et 50 locaux ont été proposés à la fermeture. Le défaut d'affichage et de publication des prix a été remarqué pour 468 cas, suivi de celui (défaut) de facturation pour 394, puis du défaut d'immatriculation au registre de commerce (71 cas) alors que les autres infractions telles que l'opposition au contrôle a touché 74 commerçants. Par ailleurs, il a été remarqué un net recul de la commercialisation de la viande hachée préparée à l'avance. Cela s'explique, avoue M. Lamari, directeur de la concurrence et des prix d'Alger, par la vaste campagne de sensibilisation menée depuis plus d'une année en direction des commerçants. La DCP a en outre, enregistré avec une grande satisfaction la demande d'autorisation introduite par les commerçants qui se reconvertissent ou changent d'activité uniquement pour le mois de ramadan. Ainsi, ces commerçants ont exprimé leur bonne volonté à se conformer à la réglementation en vigueur. La DCP a délivré quelque 200 autorisations dans ce sens après un contrôle au préalable des lieux. Il s'agit exclusivement des commerçants ayant déjà un registre du commerce et qui activent dans le créneau de la restauration. Une telle action permettra un meilleur contrôle de ces activités occasionnelles pendant le mois de carême. Les commerçants commencent, indique notre source, progressivement à respecter la loi. Sur un autre registre, le secteur de l'habillement commence à être contrôlé sérieusement par les agents de la DCP. Le phénomène de l'informel pose, toutefois, un sérieux problème à la DCP. Il s'agit des vendeurs à la sauvette qui occupent les trottoirs, devant les magasins des commerçants légaux. Ce qui engendre une concurrence déloyale. En termes plus clairs, le commerçant paye ses impôts, le loyer et subit les descentes des contrôleurs de la DCP…tandis que son “rival” d'en face, sur le trottoir, continue à s'enrichir sans dépenser le moindre centime sous le regard indifférent des autorités. Les agents de la DCP estiment qu'il est injuste de contrôler ce commerçant tant que ces marchands occasionnels qui vendent d'une manière illégale sur la voie publique ne sont pas chassés. À bon entendeur… B. K.