Débat n Adopté par l'Assemblée populaire nationale le 27 mars dernier, le projet de loi relative à la gestion, à la protection et à la promotion des espaces verts a été débattu, hier, au Conseil de la nation. Lors de son intervention à l'ouverture des travaux de la session du printemps du Sénat, Cherif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, a mis en exergue l'importance de ce cadre juridique dans la préservation des espaces verts actuels ainsi que la promotion des autres espaces disponibles en lieu de détente et de loisir, notamment dans les grandes villes du pays. L'Algérie, a-t-il tenu à rappeler, enregistre un déficit flagrant en matière d'espace vert, puisque l'on relève un ratio de 1m2 par habitant, alors que les normes internationales exigent 10 m2 par habitant, un fossé qu'il est impératif de réduire, a-t-il estimé. Rappelant que cette loi vise, en premier lieu, la préservation des espaces verts dans le cadre du développement durable, le ministre a déploré le fait que ces espaces connaissent un net recul aussi bien dans les constructions publiques que privées. Il est à signaler que cette loi rend obligatoires la classification et l'identification des espaces verts par des établissements spécialisés. Dans ce cadre, une commission interministérielle a été installée pour examiner les dossiers de classement de ces espaces. Ce nouveau texte législatif interdit en outre toute transformation ou transfert d'espaces verts pour abriter des projets d'urbanisme. Conformément à cette loi, le certificat depPour leur part, les sénateurs ont appelé à prendre des mesures plus répressives à l'encontre des personnes qui portent préjudice aux espaces verts. Pour eux, les peines d'emprisonnement allant de six mois à un an et des amendes de l'ordre de 50 000 à 100 000 DA et la remise en l'état des lieux qui ont fait l'objet de préjudice prévues par les dispositions de cette loi restent insuffisantes. «L'amende devrait dépasser un million de dinars en cas de destruction d'un espace vert avec intention de s'emparer du lieu et de l'affecter à une quelconque autre activité», a souligné un sénateur. Un autre membre de la chambre haute du Parlement a suggéré l'allocation des enveloppes financières aux différentes communes pour la préservation et la promotion des espaces verts. «Cela permettra une bonne gestion des espaces de détente et de loisirs, la création d'autres espaces ainsi que la création d'emplois dans ce secteur», a-t-il ajouté. L'urgence d'une solution pour Oued El-Harrach, la nécessité d'aménagement des forêts en de lieux de détente conformément aux normes universelles et l'accélération des travaux d'aménagement du grand parc Dounia ont constitué les autres principales suggestion des sénateurs.