Une femme originaire de Aomal (wilaya de Boumerdes), âgée de 29 ans, a accouché de septuplés, hier mercredi, au service de gynécologie du CHU Mentouri (Kouba). Hospitalisée depuis deux semaines, cette maman, dont c'est le premier accouchement après cinq ans de mariage, a donné naissance, par césarienne programmée, à six filles «toutes en parfaite santé», selon les obstétriciens, tandis que la septième, une fille toujours, est un mort-né extrait du placenta, (mort in utero). Selon, le Dr Hallak, responsable du service néo-natalité, «il s'agit d'un cas rarissime de par le monde et un évènement de taille pour le service qui n'a jamais vu pareil événement». Stérile, la maman, T. S., a selon, les praticiens, suivi depuis quatre ans un traitement fertilisant pour une fécondation in-vitro mais, fait exceptionnel, «la fécondation et l'accouchement se sont déroulés tous les deux d'une façon naturelle» précise une obstétricienne qui ajoute que «la gestation a duré exactement trente et une semaines et cinq jours». Les six charmantes demoiselles, dont le poids varie entre 750 et 1400 g, ont été mises depuis leur naissance, hier vers 13h 30, dans des couveuses et demeurent sous une surveillance accrue, de jour comme de nuit. Ne pouvant téter le lait maternel, elles sont alimentées par gavage avec, en supplément, deux cures de corticoïdes, pour chacune d'entre elles et avec un intervalle de plusieurs heures entre chaque prise. Pour ce qui est des prénoms des filles qu'on va inscrire normalement à l'état civil, les praticiennes du service gényco, ont, selon nos sources, «prêté» chacune son prénom, histoire de participer à la fête. La maman, visiblement émue et après concertation avec son mari, n'y a trouvé aucune objection. Approché pour s'expliquer sur «le plus beau jour de sa vie», l'heureux papa, chômeur de son état, n'a pu souffler mot, tant l'émotion l'a pris véritablement en tenailles. Débordé par les mille mabrouk et autres félicitations, il a seulement tenu à dire «Alhamdoulilah» et «merci» à l'équipe médicale, tout en leur promettant la succulente tamina, qu'on prépare traditionnellement en pareille occasion. L'événement a suscité la curiosité des centaines de personnes au sein de l'établissement ce qui a contraint la direction, respectant la volonté du père qui craint pour les bebés, d'interdire l'accès au service de gynécologie, où la maman sera gardée, selon les médecins, pour une longue durée. «Son état nécessite un suivi médical de deux mois au minimum avec une alimentation riche en protéines pour qu'elle puisse se remettre en forme» nous explique-t-on. Amar Tou s'est déplacé à l'hôpital où il a rendu visite à l'heureuse maman, des fleurs à la main.