L'enseignement de la propriété intellectuelle n'est, au jour d'aujourd'hui, pas encore inscrit en tête des priorités dans la formation de nos magistrats que ce soit en droit ou en science économique. «Les étudiants arrivent dans les écoles de la magistrature sans aucune notion sur le contentieux de la propriété intellectuelle. C'est pourquoi nous sommes contraints non seulement d'enseigner d'emblée ce litige, mais aussi le fond de la matière. Notre objectif est donc de trouver la méthode adéquate pour assurer un enseignement efficace de ce contentieux», affirme le directeur général de l'Ecole supérieure de la magistrature d'Alger Hocine Mebrouk. Dans ce contexte, les magistrats et les responsables des écoles de magistrature de plusieurs pays arabes ont été invités à prendre part, hier, lundi à un atelier de travail sur la propriété intellectuelle en collaboration avec l'Organisation mondiale de la propriété (OMPI). Des conférences portant essentiellement sur le contentieux relatif à la propriété intellectuelle sont prévues durant cette rencontre de trois jours, où sera présentée l'expérience de chaque pays dans ce domaine, a indiqué M Hocine Mebrouk «Les écoles de la magistrature devraient s'intéresser de tout près à la vie socioéconomique du pays et le problème de propriété intellectuelle est parmi les éléments importants qui, aujourd'hui, touchent de près la justice dans notre société», estime M. Mebrouk. A cet effet, il a été décidé de l'enseigner dans le programme annuel de la formation initiale mais aussi d'organiser deux à trois sessions de formation par an à l'intention des magistrats en exercice. A noter que la session en cours a été élargie aux principaux enseignants des écoles et des instituts de la magistrature du monde arabe qui sont chargés de l'enseignement du contentieux pour, explique-t-on, hisser le niveau des magistrats algériens à celui d'experts internationaux en vue de faire face aux défis de la mondialisation et de l'économie de marché. Ce rendez-vous permettra, ainsi, aux participants d'échanger leurs informations et expériences en matière de méthodologie d'enseignement de cette question dans leurs pays respectifs. «Notre but commun est d'unifier la méthodologie d'enseignement de la propriété intellectuelle dans tous les pays arabes. Et de trouver avec la collaboration des experts de l'organisation mondiale de la propriété un facteur commun à l'ensemble de ces pays pour un enseignement plus efficace», explique George Ghandour, représentant du directeur général de l'OMPI.