Constat n A l'ère des SMS, MMS et les e-mail, le recours à l'enveloppe et le stylo est, de moins en moins, fréquent. Cet état de fait est ce qu'il y'a de plus logique, puisque les services des nouvelles technologies sont plus rapides et plus sûrs par rapport à l'enveloppe acheminée par voie postale. Ainsi à Tipasa, les 120 facteurs dont 80 urbains et 40 ruraux font le tri du courrier qui provient en quasi-totalité des postes (nouvel avoir, chèques, mandats), des services des impôts ou encore des télécoms pour les factures téléphoniques. «On reçoit près de 40 000 lettres des télécoms, 40 000 autres de la Caisse nationale de retraite (CNR) sans parler des 160 000 opérations de comptes CCP de nos clients de Tipasa», explique M. Chérif Ali, coordinateur d'Algérie poste de la wilaya de Tipasa. 413 600 courriers ont été distribués au 1er trimestre 2007, selon le coordinateur dont 359 100 courriers ordinaires et 54 500 recommandés. En 2004, ce nombre a été estimé à 378 000. En 2003, les services de la poste ont totalisé 334 800 courriers dont 223 200 ordinaires et 111 600 recommandés. Le traitement du courrier, selon M. Chérif, se fait actuellement avec la remise à niveau d'Algérie poste le jour même (J+1 ou J+2) à partir de 7h00 du matin pour être acheminé par 5 véhicules vers les 68 bureaux de poste que compte la wilaya y compris les postes des zones les plus écartées et rurales telle que «Tifsasine» (aux frontières de Aïn Defla), «Gherdous», «Larhat les mines», «Aghbal», «Messelmoun». Mais l'acheminement du courrier pose toujours problème à Tipasa, en raison notamment de l'existence de plusieurs quartiers au même nom, comme c'est le cas dans plusieurs localités de la wilaya. Ainsi Hadjout, par exemple, compte 3 cités 200 logements qui peuvent compter des mêmes noms de famille (homonymes) avec parfois les mêmes prénoms. «Algérie poste a lancé une opération de recensement — toujours en cours — par l'intermédiaire des facteurs accompagnés de contrôleurs de recensement des points de distribution et de contact pour l'acheminement du courrier», reprendra le coordinateur d'Algérie poste. Cette opération vise la cartographie des locataires pour éviter les problèmes «des faux acquis», selon notre interlocuteur, en particulier les mandats cartes qui ne sont pas délivrés à leurs vrais destinataires mais à d'autres portant les mêmes noms et prénoms ! C'est ce qui est arrivé à un citoyen de Tipasa, au chômage, qui attendait son argent depuis des mois pour constater qu'il a été encaissé par une autre personne de Hadjout portant le même nom et prénom. L'affaire est en justice. Le problème du courrier a pris de l'ampleur à Tipasa selon M. Chérif Ali avec l'élargissement des grandes villes en l'occurrence Koléa, Cherchell, Bou-Ismaïl et Hadjout qui voient la naissance infinie de beaucoup de quartiers et cités aux mêmes noms selon le nombre des appartements (cité Aadl, 200 logements, 150 logements) pas encore baptisés. Les 120 facteurs de la wilaya, dont 50 motorisés (à mobylette), continuent difficilement à acheminer le courrier en attendant un fichier locataire…