Depuis treize ans déjà, le président de l?APC assure ses fonctions. Aujourd?hui après une vie consacrée à la commune où il est né, il baisse les bras, découragé par la stagnation de la situation de cette localité la plus pauvre d?Algérie. Ali Belkheiri compte ne pas poursuivre son mandat, il veut tout abandonner, car fatigué par une bataille qui tarde à porter ses fruits. Infosoir : Etant responsable de la commune, n?avez-vous pas tenté de sensibiliser les autres instances sur son dénuement total ? Ali Belkheiri : Ce problème a été soulevé à maintes reprises, tout le monde le sait et en parle. El-Djazia est pauvre, nos moyens sont limités et nous ne sommes pas satisfaits de l?avancement des choses, la direction locale et la population ne sont pas enchantées. Qu'attendez-vous alors des hautes autorités ? Une commission nationale a été installée, elle a regroupé des experts qui ont tout relevé, un document a même été rédigé, ou tout a été spécifié même le montant exact pour alléger la pauvreté soit 76 milliards de centimes pour sauver cette commune. Nous serions satisfaits si cela était appliqué. Car cela aurait sauvé la commune. Les projets lancés se sont arrêtés. On a été optimiste au départ, mais ces retards enregistrés sont gênants. Je souhaite que l?on constitue une commission de wilaya qui pourra poursuivre ces programmes. On attend la relance de la deuxième tranche. Nous avons notamment bénéficié en 2003 d?une autre enveloppe, le projet est en voie de démarrage, il concerne essentiellement la réfection des routes et les travaux publics. Mais nous avons besoin d?un programme spécial, car nous ne pouvons compter sur les aides annuelles que perçoit l?APC, c?est dérisoire. En l?absence d?une aide réelle et urgente, la population perdra confiance.