Résumé de la 7e partie n Dans son laboratoire de recherche, à Paris, Omar reçoit un coup de fil lui annonçant le décès de sa mère. Kamal l'a rejoint à Paris et, ensemble, ils ont pris l'avion pour Alger. Kamal est inconsolable. — Ah, combien je regrette de ne pas avoir répondu à son appel, quand elle m'a demandé de venir la voir… — Ce n'est pas la porte à côté, dit Omar. Mais lui aussi, il regrette de ne pas être allé voir sa mère quand elle l'a demandé. Mais à quoi cela sert-il de se lamenter ? — Et Nadia ? demande Kamal. — C'est hier seulement que père l'a informée… — Elle non plus n'a pas vu sa mère depuis plusieurs mois. Pauvre mère, elle nous a aimés passionnément, elle nous a gâtés, et elle n'a pas eu cette joie de nous revoir une dernière fois, de nous serrer dans ses bras ! C'est avec tristesse qu'ils débarquent à Alger. Ils se rappellent tous les deux le jour où ils ont quitté le pays : leur père et leur mère étaient là, les embrassant, retenant difficilement leurs larmes. — Tu te rappelles ?, demande Kamal, ému, le jour de ton départ, ils se tenaient là… C'est moi qui les ai raccompagnés… Une fois dans la voiture, ils se sont mis à pleurer… Et une année après, c'était, à mon tour, de leur infliger une autre douleur. — Ce n'était pas ta faute, tu devais partir, pour faire tes recherches… — Toi non plus, ce n'était pas ta faute… — Tout ce que nous aurions dû faire, c'était venir les voir ! — Moi surtout, dit Omar, Paris, ce n'est pas tellement aussi loin que cela d'Alger… Je pouvais m'y rendre le matin et revenir le soir ! Et il se met à pleurer. — Ne pleure pas, dit Kamal. Mais il pleure lui-même. Les deux frères se consolent mutuellement. De toute façon, ils ne peuvent rien faire. Quelqu'un leur fait signe. C'est Boualem, le mari de leur sœur, Nadia ; il est venu les chercher. Il les embrasse et les conduit au parking où il a garé sa voiture. — Et père ? demandent les deux frères. — Il accuse bien le coup, il paraît même serein ! — Et Nadia ? — Elle, elle est inconsolable ! Elle s'en veut de ne pas être allé voir sa mère… Que voulez-vous, elle est tout le temps prise, entre le travail et les enfants ! Elle attendait les grandes vacances… — Nous attendions tous les grandes vacances ! Boualem soupire : — Personne ne pouvait savoir. Maintenant, il ne sert à rien de se lamenter ! — Tu as raison, dit Kamal, il ne sert à rien de se lamenter, il fallait y penser avant… avant qu'il ne soit trop tard. (à suivre...)