Session n Les nouveaux chirurgiens de la main permettront de soulager beaucoup de malades présentant des cas d'accidents et de malformations. Il est question de réduire les transferts à l'étranger. La première promotion de spécialistes algériens en chirurgie de la main est sortie hier de l'école spécialisée en médecine et chirurgie orthopédique de Ben Aknoun à Alger. «Cette première promotion comprend 30 spécialistes ayant bénéficié d'une formation de deux ans sous l'égide du Pr Christophe Oberlin, coordinateur des diplômes de l'université de Paris, en coopération avec 6 médecins spécialisés en chirurgie de la main et des membres supérieurs de différentes villes françaises, pour la plupart d'origine algérienne», a expliqué, à cette occasion, le chef de service au niveau de l'établissement hospitalier, Abderahmane Benbouzid. Il faut noter que 15 sessions de formation ont été organisées déjà à Alger, lors desquelles des médecins spécialistes français ont dispensé des cours théoriques et pratiques sur la microchirurgie de la main et des opérations chirurgicales de la main. En effet, la chirurgie de la main réputée difficile permettra à l'Algérie de soigner des malades qui n'auront pas nécessairement à se déplacer à l'étranger. Aussi, le Pr Benbouzid souligne que «la formation dans cette technique compliquée et très avancée permettra d'assurer le transfert de la technologie et des connaissances», indiquant que «ceci contribuera à l'allégement de la facture en devises fortes résultant des soins à l'étranger». Le spécialiste a indiqué également que «les pays du Maghreb ont émis le souhait de former leurs médecins en Algérie», ajoutant que «ses services demeurent disposés à organiser de nouvelles sessions de formation durant l'année en cours». Le service du professeur Benbouzid devra organiser prochainement des rencontres avec le professeur français Christophe Oberlin et le professeur italien Antonia Londi, deux chirurgiens de la main de renommée mondiale. Il faut savoir que l'Algérie, qui enregistre annuellement des accidents entraînant une paralysie de la main chez les enfants ainsi que des malformations au niveau des membres supérieurs, n'était pas en mesure de prendre en charge ces soins.