La situation des archives nationales a été au centre des travaux de la seconde conférence régionale de la zone sud-est du pays, hier à Ouargla, à l'initiative de la direction générale des archives nationales. Le directeur général des archives nationales, Abdelmadjid Chikhi, a, dans son intervention, indiqué que cette conférence porte sur l'examen des archives, mémoire collective nationale, et tente de pallier «la situation critique» que connaissent les documents, qui font partie de cette mémoire. Ce responsable, qui a rappelé la déclaration du 1er Novembre 1954 portant sur le fondement de l'Etat algérien, a soulevé une série de questions afférentes à la nation et à sa mémoire, avant d'ajouter que devant la spoliation par la France coloniale d'énormes quantités d'archives, il a été projeté une opération de grande envergure pour la reconstitution et l'écriture de la mémoire nationale. M. Chikhi a fait part des difficultés rencontrées dans la récupération des archives nationales détenues à l'étranger, notamment en France dont le pouvoir s'était attelé à partir de 1830 au transfert de tonnes d'archives, et signalé dans ce sens qu'une opération d'enregistrement de la mémoire collective vient d'être lancée. Cette opération a expliqué M. Chikhi porte sur «la reconstitution» des archives nationales à travers la collecte des témoignages des personnalités, de la société et des archives se trouvant auprès des particuliers.