Dans les différentes régions d'Algérie, où cet arbre est présent depuis des millénaires, l'olivier a inspiré de nombreuses légendes. La culture de l'olivier se confond avec l'histoire et le paysage. Tout le monde connaît le célèbre roman de Mouloud Mammeri , L'opium et le bâton, qui raconte le combat et la défense par les habitants d'un petit village en Kabylie pour préserver leurs oliviers qu'un officier français a ordonné d' abattre car ces oliveraies constituent des caches naturelles pour les moudjahidine. Les chanteurs des années 1950 de cette région ont aussi mis en valeur cet arbre en chantant sur la place qu'il tenait dans les habitudes sociales et économiques de la population. «Avant, la personne qui avait une vaste oliveraie était considérée comme une personne riche et respectée dans son village. C'était comme posséder des usines et des voitures de luxe aujourd'hui», raconte âmi Rabah, un sexagénaire originaire de Grande-Kabylie. La récolte des olives constituait aussi, jusqu'à nos jours, dans certaines régions, un véritable événement où des habitudes ancestrales sont toujours d'actualité. «Traditionnellement, ce sont les femmes qui s'occupent de cueillir les olives. Elles s'organisent en groupe et s'entraident en associant les jeunes garçons et les jeunes filles. Elles chantent des chansons traditionnelles et dansent. Cependant les temps ont changé et c'est tout le monde aujourd'hui qui cueille les olives» raconte ?mi Rabah .