Course n Aujourd'hui, à partir de 16 heures, la commission des candidatures, présidée par l'ancien joueur Sadek Amrous, peut accueillir les dossiers des potentiels candidats à la présidence et au comité directeur du Mouloudia d'Alger. Le 22 juillet prochain, neuf mois, presque jour pour jour après la destitution de l'ex-président Mohamed Messaoudi (cela s'est passé le 23 octobre 2006 lors de l'assemblée générale ordinaire de présentation des bilans à laquelle le docteur était absent), le Mouloudia d'Alger, après un long accouchement, devra retrouver sa totale légitimité en élisant, pour quatre ans — et non pas pour une année comme tentent de le faire croire certains — un nouveau président et un nouveau comité directeur. Un président qui sera le troisième sous l'ère civile (l'après-Sonatrach a débuté en 2001 avec la signature du protocole d'accord de rétrocession de la section football) et qui remplacera le défunt Mustapha Katrandji et le Dr Messaoudi. Omar, le fils du défunt Katrandji, président du désormais ex-directoire n'a été le responsable que d'une structure provisoire installée par la Direction de la jeunesse, des sports et des loisirs (Djsl) d'Alger au lendemain de la destitution du Dr Messaoudi pour gérer les affaires courantes et organiser l'assemblée générale élective. Reportée à plusieurs reprises depuis le mois de novembre 2006, l'AGE aura finalement – et normalement – lieu le lundi 22 juillet à la Maison de jeunes de Hammamet, là où a eu lieu l'assemblée générale extraordinaire, la semaine dernière, au cours de laquelle il y a eu amendement des statuts (mis à part deux articles qui ne sont pas passés). Cette AGEx a d'ailleurs été une sorte de round d'observation et de ballon-sonde des forces en présence, en attendant la tenue d'un scrutin tant réclamé par la famille mouloudéenne. Durant le week-end, rien d'officiel n'a filtré sur les noms de ceux qui postuleront à la présidence du doyen, même si certains sont déjà connus et d'autres murmurés, voire lancés pour brouiller les pistes ou comme troisième voie entre les deux forces majeures qui se dégagent : les pros et anti-Marif. Pour le moment, l'heure est à la concertation et au montage de stratégies, voire des programmes que chaque candidat doit présenter où les finances se taillent la part du lion. Chaque camp affûte ses armes et prépare son candidat et sa tactique pour aborder dans les meilleures conditions le scrutin du 22 juillet. La bataille des coulisses l Les tractations en coulisses vont bon train et chaque courant tente d'attirer vers lui un électorat composé des 112 membres de l'assemblée générale. A ce jeu, les arguments ne manquent pas et tous les moyens, même les plus vils, sont bons pour «draguer» le maximum de votants. Les supporters ne sont pas en reste dans cette bataille pour la présidence, puisque chaque camp a ses relais dans les différents fiefs du Doyen, même si la tendance actuelle réclame ni plus ni moins le maintien de l'équipe dirigeante actuelle, celle du trio Adnane-Mostefaoui-Touileb, quitte à compromettre le déroulement les travaux de la prochaine AGE. C'est dire l'importance de ce rendez-vous du 22 juillet prochain qui s'annonce chaud, passionné et indécis. Comme une véritable finale de Coupe d'Algérie, sauf que les deux finalistes portent et défendront les mêmes couleurs, celle d'un club : le Mouloudia Club d'Alger.