La Cour suprême argentine a annulé, hier, vendredi, le pardon présidentiel accordé à un ancien général de la dictature (1976-1982) dans une décision historique ouvrant la voie à l'annulation définitive des grâces obtenues par les anciens dictateurs Jorge Videla ou Emilio Massera, ont rapporté des agences de presse. C'est la première fois que la Cour suprême argentine se prononce sur les grâces accordées en 1989 et 1990 par l'ex-président Carlos Menem à plusieurs généraux et officiers reconnus coupables de violations des droits de l'Homme pendant la dictature. La Cour a déclaré non conforme à la Constitution la grâce accordée en 1989 à l'ex-général Santiago Riveros, âgé de 83 ans, ainsi qu'à d'autres militaires de haut rang. Cette décision devrait permettre l'annulation définitive de toutes les grâces accordées par Carlos Menem, y compris celles dont bénéficient les anciens dictateurs Videla et Massera, tous deux condamnés à la prison à vie lors d'un procès historique des chefs de la dictature en 1985.