Résumé de la 20e partie n Dhiyâb réussit à triompher de l'épreuve à laquelle Djazia a soumis ses prétendants. Mais alors qu'elle lui propose de l'épouser, il lui demande de lui donner le temps de réfléchir. Les jours passent sans que Dhiyâb se manifeste : après avoir attendu longuement qu'elle réponde à sa demande, il la fait languir à son tour : il veut l'épouser mais il la fera attendre ! La jeune femme est impatiente de connaître sa réponse, mais elle fait semblant de ne pas s'en soucier. Quand elle le rencontre, elle détourne la tête et continue son chemin, lui fait semblant de ne pas la voir. Cependant, Cheikh Ghanem, son père, n'apprécie pas son comportement. Tout le monde, dans le camp, parle de l'humiliation qu'il a fait subir à Djazia. — Mon fils, si tu ne veux pas épouser cette fille, dis-le-lui, ils seront dix à vouloir demander sa main, mais tu ne dois pas la lier de la sorte ! — Père, répond Dhiyâb, elle doit savoir que je lui suis supérieur et que sa volonté ne compte pas devant la mienne ! — Tu l'as fait suffisamment attendre ! — D'accord, dit Dhiyâb, je demanderai sa main mais seulement lorsqu'elle aura répondu à la question que je lui poserai ! Il fait appeler l'une des domestiques de sa mère et lui dit : — Va dire à Djazia : Dhiyâb veut demander ta main, mais il ne le fera que lorsque tu auras répondu à cette question : Dis-moi, puisque tu veux épouser un homme d'honneur, quelles sont les trois choses qu'il doit posséder. Va et dis-lui de me donner sur l'heure sa réponse, elle ne doit pas prendre le temps de réfléchir. La domestique va et trouve Djazia sous sa tente, en train de filer. Elle lui fait part de la requête de Dhiyâb. — Retourne chez tes maîtres, lui dit-elle, je te transmettrai ma réponse, plus tard. — non, dit la servante, mon jeune maître veut la réponse maintenant. — Alors, dit Djazia, donne-lui cette réponse : les trois choses qui font honneur à un homme sont : connaître son lignage, fréquenter les filles de bonne famille et se contenter de ce qu'il a, sans convoiter le bien des autres. La domestique s'apprête à partir mais Djazia la retient. — dis-lui : djazia a répondu à ta question, à ton tour de répondre à la sienne : «Quelles sont les trois choses qui humilient l'homme ?» La servante retourne auprès de Dhiyâb. — voilà la réponse à ta question, lui dit-elle. Elle la lui donne et Dhiyâb acquiesce ; — elle a trouvé la réponse qu'il fallait, je vais demander sa main ! — attends, dit la domestique, elle t'a posé, à son tour, une question. — Quelle est-elle ? dit Dhiyâb. Décidément, elle veut toujours avoir le dernier mot ! Elle lui pose la question et Dhiyâb, sans hésiter, répond : — Les choses qui humilient l'homme sont : avoir les pieds nus (c'est à dire être démuni), être chargé d'un fardeau et posséder une femme dépensière ! Elle va porter la réponse à Djazia et celle-ci acquiesce — Il a trouvé la réponse ! (à suivre...)