Résumé de la 16e partie n Dhiyâb fait la cour à Djazia, mais chacun se croit plus malin que l'autre et cherche à l'égarer en lui posant des énigmes. Désormais on les voit souvent ensemble. Quand il ne chevauche pas dans la steppe ou ne razzie pas quelques caravanes qui passent par là, Dhiyâb va retrouver Djazia. Les deux jeunes gens sont épris l'un de l'autre mais quand ils se voient, ils parlent rarement d'amour : Dhiyâb comme Djazia ne pense qu'à poser une énigme à l'autre, et chacun souhaite piéger l'autre pour lui montrer qu'il lui est supérieur. — Peuh, dit Dhiyâb en réponse à l'énigme que Djazia vient de lui poser, je te croyais plus fine que cela ! — Trouve-la quand même, mon énigme ! Dhiyâb pointe vers lui un doigt menaçant ; — Tu croyais me tenir, hein ? Tu croyais marquer ta supériorité sur moi ? Eh bien, non, ce ne sera pas pour cette fois-ci, car la réponse à ton énigme, la voici ! Et il lui donne la réponse. Djazia reste bouche bée devant lui. — Tu es surprise, hein ? exulte Dhiyâb, sache que ton savoir ne m'impressionne pas ! — Il est vrai que tu es malin, dit Djazia, mais ma science dépasse la tienne ! — Pas du tout, dit Dhiyâb, jusqu'ici, j'ai répondu à toutes les énigmes que tu m'as posées! — Moi aussi, j'ai répondu aux tiennes ! — Alors, nous sommes à égalité ! — Mes énigmes sont plus fines que les tiennes ! — ça, c'est toi qui le dis ; une énigme, qu'elle soit fine ou pas, est une énigme, l'essentiel est de donner la réponse ! — Il y a réponse et réponse... Dhiyâb s'emporte. — Tu es en train de spéculer... — C'est la vérité que je dis ! — Tu veux toujours te montrer supérieure à moi mais tu ne l'es pas, tu ne le seras jamais ! Et il s'éloigne d'elle. Les deux jeunes gens ne savent pas que depuis un moment, Cheikh Ghanem, le père de Dhiyâb et son épouse, les épiaient. — Ils se sont encore disputés, dit la Zénète — Ils n'arrêtent pas de se disputer, dit le Cheikh — Je ne vois pas comment ils pourraient se marier ces deux-là ! Le Cheikh sourit. — Ne t'en fais pas, ils sont faits l'un pour l'autre... — Si Dhiyâb a l'intention d'épouser Djazia, il est peut-être temps qu'il demande sa main....Djazia a beaucoup de prétendants, l'un d'eux risque de devancer ton fils ! — Ne t'inquiète pas, Djazia n'épousera que celui qui lui donnera la preuve qu'il est le plus intelligent. — Et tu crois que notre fils a les chances de l'emporter ? — Oui, je le pense. Il ne croyait pas si bien dire (à suivre...)