Action n La wilaya a débloqué une enveloppe de plus de 5 millions de dinars pour l'élaboration d'un plan de protection, de sauvegarde et de restauration du vieux ksar classé patrimoine national, et qui se trouve dans un état de précarité. Cette enveloppe permettra, selon le directeur local de la culture, d'élaborer une stratégie de protection et de restauration, dont notamment la rénovation des fortifications et la voie d'accès à cet édifice historique surplombant la palmeraie de l'actuelle El-Ménéaâ. Implanté à la croisée des pistes commerciales qui reliaient l'Afrique du Nord à l'époque médiévale à l'empire Songhaï subsaharien sur une colline surplombant la palmeraie. Le ksar d'El-Ménéaâ dénommé «Taourirt», colline en tamazight, constitue une configuration urbaine qui témoigne des vestiges séculaires d'une civilisation citadine organisée ayant existé dans la région et qui a été évoqué dans les chroniques d'Ibn Khaldoun. L'histoire du ksar d'El-Ménéaâ reste, toutefois, sujette à controverses. Certains historiens la font remonter jusqu'au IVe siècle. La configuration urbaine du ksar, fondé sur une colline surplombant le flanc est de la palmeraie avec une mosquée comme point focal autour duquel gravite une spirale descendante d'habitations creusées à même la roche calcaire, constitue une curiosité pour de nombreux chercheurs, universitaires et autres touristes. La dégradation du vieux ksar d'El-Ménéaâ fut accélérée, selon différentes sources, par des actes de vandalisme. La décrépitude très avancé qu'a connue cet édifice historique a poussé plusieurs observateurs à souligner que ce ksar est irrécupérable à l'exception de quelques édifices qui peuvent être sauvegardés, en particulier le palais de la princesse M'barka Bent El-Khass, les vestiges de la mosquée qui s'est effondrée, les remparts et quelques habitations. Considéré comme un des points les plus visités par les touristes étrangers, l'idée de réhabilitation de ce patrimoine historique constitue, pour les responsables de la culture de la wilaya, une opportunité pour mettre en valeur les richesses naturelles, touristiques et historiques de la région. Dans ce sens, les pouvoirs publics ont réhabilité la fête annuelle de ce vieux Ksar dans le but d'exploiter les richesses et mettre en exergue les métiers artisanaux que recèle cette région du Sud, notamment la tapisserie, afin de permettre aux nombreuses associations activant dans le secteur de l'artisanat d'écouler leurs produits.