InfoSoir : Quel est l'objectif recherché à travers ces opérations coup de poing ? M. Taïbi : Devant l'aggravation de la situation et la prolifération du banditisme, nous avons décidé, il y a deux ans, de mener régulièrement des opérations offensives dans le but de traquer les criminels dans leurs refuges et sur leurs lieux d'évolution. Il fallait faire pression sur eux. Il fallait que la peur change de camp. Nous avons dit au début des opérations que celles-ci doivent s'inscrire dans la durée et je pense que nous n'avons pas failli à notre engagement, puisque nous en sommes à la huitième opération rien que pour l'année en cours, soit une moyenne d'une opération coup de poing par mois. Huit opérations depuis le début de l'année, quel bilan en tirez-vous ? Je dirai que c'est un bilan très positif. Ceci, dans la mesure où les opérations menées par nos unités se sont traduites par la neutralisation d'un nombre important de criminels parmi lesquels des récidivistes et des personnes recherchées par les instances judiciaires depuis longtemps. En outre, nous avons constaté, au cours de ces derniers mois, une baisse sensible du nombre de vols de portables, des agressions sur les plages et au niveau des forêts de Bouchaoui et de Baïnem. Ce qui permet aux citoyens de se rendre en toute quiétude dans ces lieux, rassurés par la présence physique et constante de gendarmes. Nous devons, donc, nous attendre à la réédition de ce genre d'opérations au cours des prochains mois… Comme dit précédemment, nous avons décidé dès le début d'inscrire ces opérations dans la durée. Et au vu des statistiques et de l'évolution de la situation, je peux vous affirmer que notre politique a été payante. Nous ne comptons, donc, pas nous arrêter en si bon chemin. On ne change pas une équipe qui gagne.