Une baisse qui s'explique par la multiplication des opérations de contrôle, la présence sur le terrain et les mesures de lutte anticriminalité. Restés longtemps admiratifs de la beauté du coucher du soleil, deux jeunes rencontrés au crépuscule de mercredi dernier à Zeralda, confirment que la sécurité a de nouveau réinvesti les lieux. «Je peux vous affirmer que l'on entend de moins en moins parler d'agression dans cet endroit qui était, il n'y a pas si longtemps, un véritable carrefour des délinquants de tout acabit» nous déclare l'un d'eux. Son compagnon se désole encore, du fait que lui-même et sa mère aient été un jour la cible d'un groupe de malfaiteurs qui, «sous l'effet de psychotropes» raconte-t-il, n'ont pas hésité à proférer des menaces tout en exhibant des armes blanches. Il poursuit que cette triste mésaventure fait partie, désormais, de l'histoire ancienne et que de pareils «incidents» se font de plus en plus rares. Cela grâce, a-t-il appuyé, au travail titanesque accompli par les gendarmes relevant de la compagnie de Zeralda qui n'ont cessé, depuis des mois maintenant, de «briser les noyaux durs de la criminalité» et ce à travers des descentes répétées sur le terrain. La dernière en date, est celle opérée le mercredi 28 février 2007. Une opération «coup de poing» d'envergure planifiée par le groupement d'Alger de la Gendarmerie nationale sous le commandement du colonel Taïbi qui a mobilisé pas moins de 1500 éléments pour la traque des énergumènes de tout poil. Bien évidemment, toutes les localités d'Alger relevant de la compétence territoriale de la gendarmerie étaient passées au peigne fin lors de cette opération à laquelle la presse nationale a assisté. Après avoir contrôlé les abords de la plage de Zeralda où quelques familles se sont montrées rassurées à la vue des gendarmes, ces derniers se remettent en marche en direction du complexe touristique de la ville. Pour une soirée de week-end, l'endroit ne désemplit jamais, et l'affluence ne se compte pas uniquement parmi les gens d'Alger, mais également de ceux venant des wilayas avoisinantes. A l'intérieur d'un bar-restaurant, toute la clientèle attablée était contrainte de subir une opération d'identification et de répondre aux questions des gendarmes. Les «filles de joie» qui rôdaient là étaient, elles aussi, de la partie. Rien d'anormal n'a été finalement signalé, et les gendarmes quittèrent aussitôt l'endroit en laissant tout ce beau monde dans son ivresse. Aux yeux des gendarmes, le fait qu'aucune personne n'ait été appréhendée dans cet endroit, confirme de la baisse sensible de la criminalité. En outre, la régression des actes criminels dans les zones de compétence du commandement d'Alger de la Gendarmerie nationale, s'explique, de l'avis du colonel Taïbi, par la multiplication des descentes répressives et aussi par les nouvelles mesures de lutte anticriminalité avalisées tout récemment par le procureur de la République près la cour d'Alger. Lesquelles mesures se traduisent par l'application de peines maximales dans les sanctions infligées par la justice à l'encontre des adeptes de la petite criminalité et aussi par le transfert des délinquants définitivement condamnés vers des prisons de l'intérieur du pays en vue de les couper de leur milieu naturel, explique le colonel Taïbi. Un autre indice de la baisse de la petite criminalité: il s‘agit de celui cité par la colonel Ayoub faisant part que dans la localité de Rouiba «aucune plainte pour agression n'a été déposée depuis maintenant plus d'un mois et demi», a-t-il souligné. L'opération menée, la semaine écoulée, par les gendarmes d'Alger s'est traduite, par ailleurs, par l'identification de 1887 individus, dont 32 ont été mis en garde à vue et 26 écroués. 13 ressortissants africains en situation irrégulière dans le pays figurent également dans le lot des personnes appréhendées. Beaucoup d'objets ont été, en outre, saisis au cours de cette opération, entre autres, des produits alimentaires, des bijoux, 300 flash-disc et un troupeau de 38 têtes de moutons volés à un citoyen de la commune de Béni Messous dans la nuit du 22 au 23 février.