Réalité n La victoire du Mouloudia d'Alger à Blida face à l'USMB (3 - 2), la semaine dernière lors de la première journée a, semble-t-il, joué un mauvais tour aux joueurs. Les coéquipiers de Badji ont commencé à claironner dans la presse que c'était la saison du Doyen et qu'ils allaient frapper fort. Or, lors de la venue de Chlef, l'équipe a certes dominé la première demi-heure, affichant de bonnes prédispositions physiques et tactiques, avec une circulation du ballon assez fluide, mais elle est vite retombée dans ses petits souliers au fil des minutes. Les Chélifiens avaient réussi à cadrer le terrain, grâce à un dispositif bien étudié, qui a empêché le seul Badache en attaque de se retrouver en position favorable pour concrétiser les quelques occasions de but. La tactique prônée par Fabbro n'a pas été très imaginative, notamment en seconde période où le pressing des coéquipiers d'Abbou a contenu les Mouloudéens dans leur camp. De plus, ces derniers ont flanché plus ou moins physiquement, alors que les changements entrepris avec les entrées de Hadjadj, Sidibé et Hamadou n'ont rien apporté. On a même vu de l'énervement chez Belkaïd lorsque Fabbro l'a sollicité pour le remplacer par Hadjadj, ce qui dénote une certaine ambiance tendue au sein du groupe. D'autant que des informations émanant de l'entourage du club indiquent que les choses ne baignent pas dans l'huile comme le pensent certains. En effet, on parle de dissensions entre les ex-bienfaiteurs qui font officiellement partie de l'équipe dirigeante depuis la dernière assemblée générale élective et d'autres dirigeants qui tentent de faire main basse sur la gestion du club. Les Adnane, Mostefaoui et Touileb gêneraient les intérêts de certains, vu qu'ils leur font de l'ombre grâce à la confiance placée en eux par les joueurs et le soutien des supporters. Cela s'est d'ailleurs confirmé à travers les déclarations de Khaled Adnane qui aurait décidé, tout comme Mostefaoui, de se retirer et de prendre du recul par rapport à ce qui se trame dans les coulisses. Il faut savoir que ce n'est pas la même vision sur l'avenir du club qui est partagée par l'ensemble des dirigeants, notamment sur le passage du MCA au professionnalisme. Quant au président Kercouche, et depuis son élection, il s'est figé dans un silence inquiétant – même si au passage il a pris quelques jours de congé – ce qui a poussé une frange des supporters de vouloir entrer en action et interpeller le premier responsable sur les risques d'une implosion au sein de l'équipe dirigeante.