Lancement n BNP-Paribas a mis en place l'académie des PME-PMI dans la perspective d'aider les dirigeants en matière de gestion et de développement de leur entreprise. «Avec l'appui des partenaires extérieurs, l'Académie des PME propose des modules de formation sous forme d'ateliers et permet ainsi le partage d'expérience et la découverte de nouveaux savoirs», a souligné Michel Pehereau, président de BNP-Paribas, dimanche lors de l'ouverture de la première session de ladite académie à Alger. Avec cette initiative, BNP-Paribas souhaite, selon son président, accompagner le développement des entreprises algériennes. En effet, en faisant venir des spécialistes reconnus dans leur domaine, BNP-Paribas El-Djazaïr a pour ambition d'apporter des éclairages sur des sujets d'actualité, l'impact de certaines réformes, de nouvelles techniques de gestion ou de marketing. «BNP-Paribas est convaincu que les PME représentent un enjeu majeur dans le développement économique d'un pays, c'est pourquoi, comme cela a été fait auparavant en Turquie, BNP-Paribas El-Djazaïr a décidé de mieux connaître les besoins et les préoccupations des dirigeants de PME», a-t-il ajouté. Invité à l'occasion, Mostapha Benbada, ministre des PME et de l'Artisanat, est revenu dans son allocution sur la problématique du financement de la création des PME algériennes marquée par une grande hétérogénéité des situations, des capacités managériales insuffisantes et des capacités de recherches-développement et d'innovation quasi inexistantes ou sans commune mesure avec leurs concurrents internationaux, a besoin, d'après le représentant du gouvernement, d'un accompagnement multiforme afin de se mettre au diapason de ces derniers et de s'adapter aux exigences d'un marché ouvert. Selon lui, l'accès des PME aux Ntic et la généralisation de leur utilisation, l‘incitation des entreprises à promouvoir la recherche-développement en partenariat avec les universités, la création d'une jonction synergétique entre les politiques de recherche scientifique et de l'innovation, la propriété intellectuelle dans nos PME, le soutien à la création d'entreprise et à la jeune entreprise innovante, sont autant de domaines qui requièrent une instrumentalisation financière appropriée et innovante. Certes, la création des instruments de garanties par les pouvoirs publics a contribué à améliorer quelque peu la relation banque-entreprise et à favoriser la création d'entreprises et les investissements, mais beaucoup d'efforts restent à faire pour «d'une part, diversifier davantage l'instrumentalisation financière de la PME, élargir la gamme des produits financiers offerts et développer l'activité de conseil aux entreprises et, d'autre part, former et recycler les ressources humaines des banques afin qu'elles s'imprègnent mieux des spécificités de la PME», reconnaît-il.A noter enfin que les sujets traités à l'occasion de cette première session concernent la gestion financière : «Comment améliorer votre capacité à financer vos projets ?» et les outils de développement de la PME : «Comment mieux tirer parti de votre marché, de votre environnement».