Enjeux n De l'avis du premier responsable du secteur, l'heure est à la réhabilitation des métiers manuels en tenant compte des besoins de l'économie nationale. Pour la rentrée 2007-2008, prévue officiellement le 22 septembre, l'offre de la formation professionnelle devra connaître un accroissement de l'ordre de 19% par rapport à la session de février dernier, alors que les effectifs reconduits sont de 318 306 stagiaires et apprentis, a fait savoir, El-Hadi Khaldi, ministre de la Formation professionnelle, hier, lors de son passage au forum d'El Moudjahid. Cette nouveauté, qui intervient au moment où la loi d'orientation régissant le secteur est en voie d'achèvement, tient compte, selon l'orateur, des capacités recensées au niveau des établissements implantés à travers le territoire national. Soit un total national de 187 135 postes. «La formation professionnelle constitue un secteur stratégique important dans le développement économique et social du pays dont la double mission consiste à former une main-d'œuvre qualifiée pour les besoins de l'économie nationale et assurer la formation, le perfectionnement et la reconversion des travailleurs en cours d'emploi», a reconnu M. Khaldi. Pour lui, la rentrée intervient «dans un contexte de réformes aux premiers rangs desquels se trouve le rétablissement de la formation professionnelle dans sa vocation originelle, en réhabilitant les métiers de l'artisanat traditionnel, en revalorisant et en développant les autres métiers manuels, en particulier ceux du bâtiment des travaux publics et de l'agriculture». Premier saut qualitatif cette saison, la révision en cours de la nomenclature des branches, actuellement de l'ordre de 20 branches, englobant quelque 385 spécialités. «Les travaux de révision de cette nomenclature sont en cours et tout sera en principe ficelé avant le mois d'octobre», a tenu à préciser M. Khaldi. L'autre nouveauté cette année demeure, de l'avis du premier responsable du secteur, «la prise en charge de la formation et du perfectionnement de la ressource humaine, notamment les formateurs, sur la base d'un programme pluriannuel en vue de relever le niveau de qualification de l'encadrement et le rendre plus apte à assurer ses missions de formation». En examinant les données relatives au niveau de qualification, il ressort, comme l'a fait remarquer M. Khaldi, que l'offre de formation dans les métiers manuels est fortement privilégiée puisqu'elle représente plus de 70% des effectifs nouveaux prévus. Les métiers du bâtiment et des travaux publics, ceux de l'agriculture, de l'hôtellerie, du tourisme et de l'artisanat représentent plus de 41,50% de l'offre globale pour la rentrée. En terme d'infrastructures, le ministre rappellera qu'il est prévu la réception de 25 établissements et structures de formation. «Ces nouveaux établissements viendront s'ajouter aux infrastructures déjà existantes qui sont de l'ordre de 946 et Il va y avoir la mobilisation de 2 200 postes budgétaires nouveaux pour répondre aux besoins en personnels d'encadrement induits par la rentrée».