Enigme n Trois jours après le déroulement du derby de la capitale CRB - MCA, la polémique se poursuit autour de l'affaire du maillot de Badji et de la non-participation de ce dernier au match contre son ex-équipe. On aura tout vu dans notre football en ce début de saison où le ridicule se mêle à l'amateurisme de bas étage pour donner lieu à une tragi-comédie hideuse de la discipline. Ainsi, après l'histoire du fameux maillot de Hadj Aïssa qui, rappelons-le, lui a valu une expulsion de l'arbitre M. Djaballah lors du match USMB-ESS pour avoir porté un maillot non réglementaire (le numéro dix que devait porter le joueur a été dessiné avec du sparadrap sur un numéro douze, mais qui a fini par se détacher), voici celle du maillot de Badji qui a curieusement disparu lors du dernier derby de la capitale entre le CRB et le MCA. En effet, au moment où l'on s'attendait à une réponse plus ou moins convaincante sur la non-incorporation du stratège mouloudéen contre son ex-équipe, l'entraîneur Enrico Fabbro s'est emmêlé les pinceaux en déclarant que la faute n'incombait ni au joueur ni au staff technique. Badji fera de même en affirmant qu'il était prêt à jouer deux matchs de suite, mais faute de maillot il a dû chauffer le banc. Ces déclarations ont mis en colère les dirigeants qui se sont directement sentis visés par Fabbro et Badji. Ces derniers récusent non seulement les arguments des deux premiers, mais sont affirmatifs que le maillot de Badji, Bien qu'il ne soit pas floqué des noms des deux sponsors (Djezzy et Sonatrach), a été bel et bien ramené avec les autres maillots. Pour preuve : l'arbitre M. Djaballah avait bien mentionné le nom du joueur sur la feuille de match. L'a-t-il fait sans vérifier le maillot du joueur ? La question reste posée. Mais au-delà de cette mystérieuse affaire qui continue à alimenter la chronique locale, la polémique entre les deux clubs n'a pas cessé, notamment après les déclarations de Zenir Abdelouahab, le manager général du MCA, qui a dénoncé l'attitude du public belouizdadi vis-à-vis de Badji qui, selon lui, a failli être lynché à la sortie du stade. N'appréciant pas cette sortie médiatique, Mokhtar Khalem, le président du Chabab, a rejeté en bloc ces accusations qu'il juge à peine voilées à l'égard de son club et de ses supporters, même s'il avoue que de tels comportements arrivent partout et sont courants dans nos stades. Le président belouizdadi s'est dit déçu de l'attitude de Zenir et aurait préféré plus de respect par rapport aux efforts que sa direction a entrepris pour faire de ce match une réussite. C. Ronaldo, Figo, autres mœurs, autres mentalités l En tous les cas, dans toute cette cacophonie ambiante et stérile, on est loin des modèles de ce qui se fait de mieux ailleurs en matière de sportivité. Badji n'est pas Figo qui, lui, est allé, un jour, défier le Barça et ses supporters dans un Camp Nou hostile comme jamais il ne l'a été lorsqu'il a opté pour le club ennemi du Real. Badji n'est pas non plus Cristiano Ronaldo qui, malgré son transfert à Manchester United, a reçu un accueil triomphal à Lisbonne par les supporters de son ancien club, le Sporting, lors du dernier match qui a opposé les deux équipes pour le compte de la première journée de la Ligue des champions disputée mercredi. Mieux encore, Ronaldo a été le bourreau de son ex-équipe, et malgré cela il a été chaleureusement applaudi à sa sortie. Leicester - Nottingham Forest, l'exemple du fair-play l Ne fermons pas cette parenthèse des beaux gestes fair-play pour évoquer ce qui s'est passé samedi en Angleterre lors d'un match de seconde division entre Leicester et Nottingham Forest. Tenez-vous bien : ce match, arrêté la première fois pour une blessure grave d'un joueur, a été rejoué, alors que la première fois Nottingham menait 1 à 0. Et pour donner l'exemple, au coup d'envoi de la seconde manche, les joueurs de Nottingham ont laissé le gardien adverse aller marquer un but pour que le match reprenne comme il s'est arrêté 1 à 0 ! A méditer, car c'est ça le vrai fair-play.