Résumé de la 91e partie n Pour les policiers Ron ne peut être l'auteur du crime. Pourtant, il va être exécuté. «Regardez, exigea Bob. Quand la lumière de la cuisine est éteinte, il fait presque noir dans le salon. Mettez-vous à la place d'un enfant qui descend l'escalier. Je vous en prie, mettez-vous sur le palier dans l'entrée. Regardez dans le salon. Que peut avoir vu Neil ? Pas plus qu'une silhouette. Quelqu'un attaque sa mère. Il s'évanouit. Il n'a jamais entendu la sonnette. Rappelez-vous ; il ne l'a jamais entendue. Le tueur s'enfuit. Le temps que Ron ait sonné à la porte, attendu, sonné une seconde fois, et fait le tour de la maison, le tueur est parti. Et Ron a vraisemblablement sauvé la vie de votre enfant en venant chez vous ce jour-là.» Serait-ce possible ? se demandait Steve. Serait-ce possible que ce garçon soit innocent ? Il se tenait dans l'entrée, le regard tourné vers le salon. Qu'avait pu voir Neil ? Pouvait-il avoir perdu connaissance pendant quelques instants ? Hugh entra à grands pas dans le salon, alluma une lampe. «Ce n'est pas suffisant, déclara-t-il calmement. Ce n'est qu'une conjecture, une pure et simple conjecture. Il n'y a pas une ombre de preuve pour appuyer cette supposition. — Neil est le seul qui puisse nous donner une preuve. Il est notre seul espoir. Monsieur Peterson, je vous en supplie, laissez-nous le questionner. J'ai rencontré le docteur Michael Lane. Il est disposé à venir ce soir interroger Neil. C'est un des médecins de l'hôpital du Mont-Sinaï. Monsieur Peterson, je vous en prie, donnez cette chance à Ron.» Steve regarda Hugh, vit le léger mouvement négatif de la tête. S'il avouait que Neil avait été enlevé cet avocat se saisirait du prétexte pour suggérer que l'enlèvement était lié au meurtre de Nina. Ce qui signifiait publicité ; ce qui pouvait signifier la fin de tout espoir de retrouver Neil et Sharon en vie. «Mon fils est absent, dit-il. J'ai reçu des menaces à cause de ma position sur la peine capitale. Je ne veux divulguer à personne l'endroit où il se trouve. — Vous ne voulez divulguer à personne l'endroit où il se trouve ? Monsieur Peterson, un innocent de dix-neuf ans à peine va mourir demain matin pour un acte qu'il n'a pas commis ! — Je ne peux rien faire pour vous, énonça fermement Steve. Sortez d'ici. Sortez et emportez ces maudites photos avec vous.» Bob se rendit compte qu'il n'y avait plus d'espoir. Il traversa la salle à manger, ramassa les photos et remit les minutes du procès dans sa serviette. Il allait la refermer mais se ravisa et en sortit brusquement les copies des déclarations que Ron avait faites la veille. Il les jeta sur la table. «Lisez-les, monsieur Peterson, dit-il. Lisez-les et dites-moi si vous y trouvez les paroles d'un tueur. Ron a été condamné à la chaise électrique parce que Fairfield County était terrorisé par les meurtres de Carfolli et de Weiss autant que par celui de votre femme. Il y a eu deux autres meurtres de femmes seules dans leur voiture sur des routes désertes ces dernières semaines. Vous ne l'ignorez pas. (à suivre...)