Dans l'oniromancie musulmane, les coupes pleines de douceurs – bonbons, gâteaux, sorbets – représentent des femmes, jolies et douces. L'homme célibataire qui se voit recevoir une de ces couples convoitera de telles femmes. S'il la prend et en mange à satiété, il épousera une jolie fille qui lui donnera toutes les satisfactions. En revanche, si la coupe lui tombe des mains ou si on la lui enlève au moment où il veut en goûter, il échouera dans ses entreprises sentimentales. la zlabia est la friandise caractéristique du ramadan, mais on peut en consommer en toutes périodes.. c'est une sorte de beignet en forme de tube, elle a une belle couleur orange et ruisselle de miel, ou plutôt d'un sirop à base de miel. On la retrouve au Maghreb et surtout en Orient où elle est connue depuis longtemps. Au XVIIe siècle, Al-Khafadj la cite parmi les mets arabes et signale des vers où son nom figure : zalâbia. Au XIXe siècle, Al-Bustani corrige son prédécesseur et indique que la zalabia est d'origine persane : la forme originelle du mot serait, selon lui, zalibiya. Les tenants de cette hypothèse vont rapprocher le mot de jallabiya, c'est-à-dire originaire de la région de Jallâb, appelée en français Julep. Un troisième auteur, Al-‘Ansî soutient, lui, que la zalabiya n'est ni arabe ni persane, mais… turque : le mot proviendrait, selon lui, de zalubiya, un terme qu'il n'explique pas. Dans les rêves, la zalabia symbolise la délivrance d'un souci, la fortune et le bonheur, dans la réjouissance et la joie.