Lancée dans l'objectif d'assurer l'équipement des ménages en micro-ordinateurs au courant de l'année 2005, l'opération Ousratic peine à atteindre sa vitesse de croisière. Impliquant des banques, le ministère des postes et des TIC ainsi que des entreprises privées, ce programme qui s'est fixé pour objectif la mise en vente d'un million de micro-ordinateurs n'a pas suscité l'engouement escompté auprès des populations ciblées. Interrogé, hier, sur le bilan de cette opération, Boudjemaâ Haïchour, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de communication, a répondu ne pas disposer de statistiques. «Je ne suis pas ministre du Commerce ou un importateur de micro-ordinateurs pour pouvoir répondre à cette question», s'est-il contenté de dire. La récente décision prise par le gouvernement relative à la baisse de la TVA (de 17% à 7%) sur les micro-ordinateurs importés est prise, justement, dans l'objectif de faire baisser les prix de ces outils et, par ricochet, booster l'opération Ousratic. En effet, lors de sa rencontre avec une délégation du Forum des chefs d'entreprises, M. Haïchour a évoqué la baisse de la taxe sur la valeur ajoutée de 17 à 7% en Algérie. Les prix jugés élevés et loin du pouvoir d'achat des citoyens du PC, et les taux d'intérêt pratiqués par les banques – 8% – sont, selon les observateurs, les principales raisons de l'échec retentissant de ce projet visant à mettre en place une société d'information dans notre pays. Ces mesures vont-elles dynamiser l'opération et permettront-elles aux foyers d'accéder au crédit pour l'achat de PC à des conditions plus avantageuses ? L'objectif de vente de un million de PC, qui n'a pas pu être réalisé en 2006, sera-t-il atteint avant la fin du présent quinquennat ?… Autant de questions qui préoccupent l'opinion publique. Les prochains mois apporteront, à coup sûr, une réponse, mais pas certainement la bonne… !