Constat n L'entreprise publique enregistre un préjudice financier de l'ordre de 60 millions de dinars en raison du vol des bacs à ordures. L'entreprise de nettoiement de la wilaya d'Alger (Netcom) a enregistré des pertes estimées à 60 millions de dinars lors des cinq dernières années pour le vol des bacs à ordures dans 28 communes au niveau de la wilaya d'Alger. Invité de l'émission Fi el wajiha (à la une) de la Chaîne I de la Radio nationale, Ahmed Belalia, directeur général de l'entreprise, a indiqué, hier lundi, que «44% des 18 000 bacs installés ces 5 dernières années au niveau de la capitale ont été soit volés, soit endommagés, soit réutilisés». M. Belalia a souligné que l'entreprise n'a pas cessé de lutter contre ce phénomène qui entrave sérieusement la gestion des ordures au niveau de la capitale, précisant que le montant des pertes suffirait à payer 1 000 employés de Netcom pendant une année sachant que le prix de la benne est de 6 000 DA. Le représentant de Netcom a, par ailleurs, évoqué les problèmes des décharges publiques (Ouled Fayet et Oued Smar) dont l'entreprise assure la gestion. Les ordures déversées ne sont soumises à aucun contrôle, aucun tri, aucun traitement et peuvent par conséquent être parfois toxiques notamment les déchets provenant des hôpitaux, a-t-il dit avant d'ajouter : «10 cas de maladies graves ont touché nos agents après un tri des déchets des hôpitaux.» Le volume quotidien des ordures collectées par Netcom, ajoute M. Belalia, est de «1 800 t et a dépassé 2 100 t durant le ramadan. Ainsi, le citoyen algérien produit en moyenne 1,2 t par an». Eu égard à l'importance du tri et du recyclage des ordures, Netcom a procédé à la création d'un organisme spécialisé chargé de cette opération qui a permis jusqu'ici la récupération de 80 t de plastique et de 20 t de carton ainsi que la création de 30 nouveaux emplois. Evoquant le volet formation, M. Belalia a précisé que l'école de l'hygiène, créée en janvier 2007, a formé plus de 350 cadres et employés de Netcom, dont 200 agents de nettoyage et de ramassage d'ordures, 100 chefs d'équipes de nettoyage et 50 chefs de secteurs. L'entreprise qui emploie plus de 5 000 personnes dont 2 000 agents de ramassage d'ordures et 1 200 agents de nettoyage, ajoute M. Belalia, veut s'orienter dans les prochaines années vers «l'emploi qualitatif» qui prend en considération le facteur instruction de l'employé tout en accordant l'intérêt voulu à l'aspect social qui pèse sur son rendement.