La compagnie publique algérienne d'hydrocarbures, Sonatrach, et la région Sardaigne ont signé, hier, un accord pour la commercialisation dans cette île italienne du gaz algérien acheminé via le gazoduc Galsi devant relier l'Algérie à l'Italie. L'accord prévoit la constitution d'une société conjointe chargée du développement de ce marché et de la commercialisation en Sardaigne du gaz naturel algérien qui sera acheminé par le gazoduc Galsi, a précisé Sonatrach dans un communiqué. A cette occasion, le P-DG de Sonatrach, Mohamed Meziane, a exprimé sa satisfaction de voir cet accord enfin conclu d'autant plus qu'il traduit, a-t-il dit, «l'engagement commun de développer une réelle coopération qui permettra à la Sardaigne d'accéder à la source d'énergie fossile la moins polluante (le gaz naturel, ndlr)». «Pour Sonatrach, cet accord s'inscrit directement dans sa stratégie de pénétration de l'aval gazier européen», a souligné M. Meziane. De son côté, le président de la région autonome de Sardaigne, M. Soru, s'est félicité de l'état d'avancement du projet Galsi et de la «forte collaboration» qui caractérise les relations avec Sonatrach. Le gazoduc Galsi, long de 1 470 km, prend son départ du champ gazier de Hassi R'mel, traverse l'île de Sardaigne et aboutit en Toscane, au centre de l'Italie. Il doit assurer le transport de quelque 8 milliards de m3 de gaz par an vers l'Italie, à partir de 2009. Ce gazoduc «contribuera à sécuriser les approvisionnements en gaz de l'Italie, en général et, à travers cet accord, aidera au développement du marché gazier de la Sardaigne, en particulier», souligne le groupe pétrolier. L'Algérie et l'Italie avaient finalisé le 7 novembre à Rome un accord intergouvernemental pour la réalisation du Galsi. La société Galsi et la compagnie Snam Rete Gas, filiale du groupe italien Eni, avaient également signé le même jour un accord portant sur la réalisation du tronçon italien de ce gazoduc.