Détail n En marge de la cérémonie organisée hier au siège du Doyen pour la signature du contrat de Cherrad, les dirigeants du club ont tenu une conférence de presse au cours de laquelle ils reviendront sur plusieurs sujets d'actualité. C'est Djamel Rachedi, le porte-parole du club, qui donne le ton en annonçant aux représentants de la presse qu'il n'y avait pas de cas Zenir ou Belkaïd. Dans les détails, Rachedi revient sur ce qu'il a considéré comme petit incident qui a été fortement exagéré et dénaturé par la presse : «Zenir a toujours fait son travail convenablement en tant que directeur sportif du club avant qu'il ne soit appelé à suppléer le départ de Fabbro. Tout se passait normalement jusqu'à cette mi-temps du match contre Saïda où Belkaïd demande à son entraîneur, en sa qualité d'un des cadres de l'équipe, qu'il serait plus judicieux de faire rentrer Belaïd à droite à la place de Hosni, expulsé par l'arbitre, et laisser Koudri dans l'axe du milieu. Malheureusement, Zenir n'a pas fait ce changement, ce qui a un peu irrité Belkaïd. En réponse à la remarque de ce dernier, Zenir lui rétorque qu'il arrête et l'invite à prendre en main l'équipe ! «Le comité directeur, lors de sa réunion ordinaire du début de semaine, a, à la suite de cette histoire qui a pris des proportions démesurées, notamment après certaines déclarations fracassantes de Zenir, d'inviter ce dernier à prendre un peu de repos.» «Ce n'est pas une façon indirecte de l'écarter, précisera Rachedi, car il est toujours le directeur sportif et j'espère qu'il reviendra à ses fonctions le plus tôt possible.» Abordant le volet de l'entraîneur qui a été l'objet de nombreuses spéculations, Djamel Rachedi et Khaled Adnane, responsable de la section football, tentèrent d'expliquer la démarche de la direction tout en déplorant plusieurs aspects, à commencer par le départ de Fabbro. Les deux dirigeants révéleront que l'entraîneur italien a été forcé de démissionner et même menacé par des individus se proclamant supporters du club. «C'est très grave ce qui est arrivé à Fabbro. La presse l'a poussé à bout en lui mettant la pression. «La victoire ou la valise», vous appelez ça un titre à la une ? C'est un appel à l'agression. Des hommes en qamis sont même allés jusqu'à le menacer chez lui, et vous imaginez ce que signifie ce genre de menaces, alors qu'on voulait vraiment travailler avec lui sur le long terme. Fabbro a été un gentleman puisqu'il n'a rien évoqué de cela, même à la journaliste italienne venue l'interviewer la veille de son départ. Fabbro aime le Mouloudia et l'Algérie et a eu peur pour nos compatriotes vivant en Italie, s'il avait médiatisé ce qui s'était réellement passé !», renchérit Rachedi, qui poursuit son offensive : «L'environnement du Mouloudia est impitoyable à cause de personnes malintentionnées qui ne reculent devant rien pour casser le club et le travail des dirigeants.» Pour ce qui est du successeur de Fabbro – qui aurait réussi ses stages à la Juventus et au Chievo Verone et s'apprête à venir assister au derby contre l'USMA – il a déclaré pour la énième fois que ce dossier sera tranché dans les toutes prochaines heures. À en croire les deux intervenants, le choix est déjà fait et il ne reste que quelques détails à régler avant de conclure. Un dirigeant nous glissera : «Ce sera soit le Français Depireux ou bien le Belge Thyssen.» Ce qui est sûr, c'est que le prochain technicien qui drivera le MCA, comme l'a précisé Adnane, s'inscrira dans la durée, ce qui ne sera pas le cas pour le Franco-Bosniaque Faruk Hadzibegic dont la piste a été définitivement écartée pour deux raisons au moins : la peur du challenge du MCA et l'exigence d'avoir son propre staff. Toujours dans ce chapitre, les deux dirigeants soulignent que le choix d'un entraîneur étranger ne remet en aucun cas les compétences des techniciens algériens, sauf que cela répond à la politique du club. Coulibaly en abandon de poste l S'agissant du Malien Moussa Coulibaly qui a quitté le club pour sa sélection sans avertir la direction, cette dernière a déjà saisi la FAF, la CAF et la FIFA pour dénoncer le comportement irresponsable et irrespectueux de ce joueur (en abandon de poste) qui risque de grosses sanctions financières à son retour. Par ailleurs, les dirigeants du Doyen annonceront que le club aura son stade du côté de Baraki, et ce, dans trois ou quatre années, et dénoncent dans le même temps les tarifs pratiqués (300 DA l'entrée) par les responsables du stade du 5-Juillet qui, à leurs yeux, sont en partie responsables de la défection du public depuis le début de la saison.