Hier, à l'issue de la victoire algérienne sur le Mali (3 à 2) à Rouen en amical, tous les Algériens auraient certainement poussé cette : «Ah, s'il y avait eu Saâdane !», notamment lors de ce match perdu contre la Guinée en éliminatoires de la CAN-2008 qui a sonné le glas pour notre sélection et renvoyé notre football à ses révisions. Avec ses qualités et ses défauts, Rabah Saâdane avait fait jouer l'équipe nationale comme il fallait qu'elle joue, soit sur sa véritable valeur ; ce que n'avait pas fait à son époque le Français Jean-Michel Cavalli qui avait opté pour le prudence, voire la défensive offrant à son collègue Robert Nouzaret, sélectionneur de la Guinée, une victoire sur un plateau d'argent. L'ancien coach du Mouloudia d'Alger ne s'en est pas caché d'ailleurs en déclarant à la fin de ce fameux match, mal préparé au préalable (le choix de l'Argentine en amical une semaine auparavant à Barcelone), que c'est Cavalli qui lui a facilité la tâche ! Lors de sa reprise en main de l'équipe nationale, Rabah Saâdane, à l'instar d'autres techniciens avisés, a sévèrement critiqué Cavalli et sa méthode qui nous ont coûté une place à la prochaine CAN. Mais bon, on ne va trop se lamenter sur notre sort, mais disons-le clairement la partie livrée hier par notre équipe nationale contre une des nations majeures du continent peut constituer un match-référence pour un nouveau départ avec un groupe que Saâdane veut bien garder et pourquoi pas l'étoffer et parfaire. Beaucoup de travail attend ainsi le staff technique qui pense dès maintenant au tirage au sort des éliminatoires jumelées de la CAN et du Mondial-2010, prévu ce vendredi.