Les fumeurs ne seront pas contraints d'écraser leur dernière cigarette du réveillon à minuit le 31 janvier, malgré l'entrée en vigueur d'un décret interdisant le tabac dans les cafés et restaurants, a dit vendredi le ministère de la Santé. Cette prise de position met fin à une polémique suscitée par l'Union des métiers et industries de l'hôtellerie (Umih), qui regroupe les professionnels du secteur. L'Umih jugeait absurde de contraindre les fumeurs à éteindre leur cigarette à minuit. De premières déclarations du ministère avaient laissé penser que le décret serait strictement appliqué en pleine nuit. Le ministère a précisé qu'il n'entendait pas dans un premier temps organiser une mise en œuvre répressive de cette mesure mais laisser les différents acteurs s'habituer aux nouvelles règles, avant de sévir éventuellement si un problème apparaissait. Selon le décret, un fumeur en infraction encourt en théorie une contravention de 68 euros. Cafetiers et restaurateurs risquent 135 euros de pénalité en cas de défaut d'affichage de la réglementation ou mise en place d'un emplacement fumeur non conforme (sans extracteur de fumée). Ils peuvent être contraints à payer 750 euros s'ils favorisent l'infraction, par exemple en plaçant des cendriers sur les tables.