Cérémonie n Un gala artistique venant clôturer la manifestation a eu lieu, jeudi, à la Coupole du complexe olympique Mohamed-Boudiaf. La soirée, à laquelle a assisté un public nombreux et qui s'est prolongée tard dans la nuit, a été animée par nombre d'artistes algériens et arabes. Du côté algérien, des noms comme Youcefi Tawfik, Nadia Baroudi, Dounia et Samir Toumi ont gratifié, d'abord individuellement, ensuite en quatuor, l'assistance avec des chansons en arabe classique et d'autres puisées dans le patrimoine. Plus tard, et du côté arabe, Majd El Kassim (Syrie), Latifa Raâfat (Maroc), Reda Abdellah (Irak), Saber Eroubai (Tunisie) ont, tour à tour, créé une ambiance festive. De jeunes talents algériens se sont associés sur scène aux grosses pointures arabes, à l'exemple de Anissa Chebouba – l'ancienne élève de Alhan Oua Chabab et qui a remporté à la finale l'un des prix d'encouragement – qui a chanté en duo avec le chanteur tunisien Saber Eroubai. Tous deux ont formé un duo approprié. Plus tard, Anissa Chebouba et un autre élève de Alhan Oua Chabab, Adel Daoud, ont charmé le public avec des chansons de Warda Al-Djazaïria et Abdelwahab. Ainsi, la soirée de clôture à laquelle a assisté Khalida Toumi, ministre de la Culture, a été marquée, tout au long du spectacle, par divers rythmes arabes, maghrébins et notamment des accents algériens. Il convient de rappeler que le coup d'envoi de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe» a été officiellement donnée le 12 janvier 2007, lors d'un spectacle marqué par une performance artistique, dirigée par Farid Aouamer. Ce spectacle, qui avait pour titre «Zahoua Oua Farha», consistait en un montage de chants, de danses et de jeu scénique, comme le jeu de la bouqala. C'était une belle démonstration artistique et d'une grande envergure. D'ailleurs, ce spectacle a remporté, il y a quelques mois, le premier prix de l'Union des télévisions et radios arabes. Mais cette envergure, la cérémonie de clôture était loin de l'égaler. Si l'Algérie a marqué un «mégapoint» lors de l'ouverture, une ouverture qui a surpris les observateurs et les critiques, puisque tous s'attendaient à un fiasco, vu la manière chaotique dont se déroulaient les préparatifs, il se trouve qu'elle a raté sa sortie, en offrant au public une représentation des plus simples. Un spectacle dépourvu d'imagination et de beauté. Pourtant, au départ un spectacle d'une grande portée artistique et créative était prévu, il devait être dirigé par Farid Aoumer, mais le ministère de la Culture a jugé préférable d'y renoncer parce que, selon des sources, le coût financier du projet s'avérait trop élevé. Maintenant que la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe» est finie, il reste à s'interroger sur le devenir de la culture après l'événement. La ministre assure et rassure que «la culture ne va pas s'arrêter en 2007, qu'elle va continuer, se prolonger en 2008 et dans les années à venir». Selon la ministre, son département a mis en place une politique visant à renforcer le secteur de la culture et à l'inscrire dans la continuité, en instaurant des traditions culturelles. Il reste néanmoins à vérifier ses promesses. Pour cela, il faut attendre et se munir de patience.