Trophée n La cérémonie de la remise du Micro d'or pour sa deuxième édition a eu lieu, jeudi, lors d'une soirée, à l'hôtel Hilton. Cette manifestation a consisté à récompenser les meilleures productions radiophoniques réalisées durant l'année. Ainsi, toutes les radios, aussi bien nationales, régionales que thématiques, ont participé à la compétition, espérant chacune décrocher un Micro d'or. 300 programmes ont été sélectionnés, soit un volume horaire évalué approximativement à 250 heures. Seulement 16 prix ont couronné les œuvres radiophoniques. Cette année, l'édition du Micro d'or a revêti une portée maghrébine. Ainsi, trois radios maghrébines ont reçu un prix. Est venu en troisième position, la radio de Tunis (Tunisie) pour un programme à caractère socioculturel «Un visage dans le miroir». La deuxième place est revenue à la radio de Tanger (Maroc) pour une émission sur la musique traditionnelle marocaine. Enfin, la radio de Nouakchott (Mauritanie) a occupé la première place pour une émission littéraire «El-Maânra oua Eribat». Force est de relever, lors de la soirée de la cérémonie de la remise du Micro d'or, que l'organisation a été chaotique : incident technique, dysfonctionnement dans la réalisation, manque de coordination… Même le déroulement de la cérémonie traînait en longueur. A signaler, en plus, que les journalistes, sollicités la veille par le biais d'un communiqué de presse à venir assister à la cérémonie en vue de couvrir l'événement, ont été mis d'une manière condescendante à l'écart. L'accès à la salle où allait se dérouler la cérémonie leur a été défendu. «Il faut d'abord que les invités s'installent», a lancé fièrement et sur un ton à la limite du mépris une responsable de la radio –la directrice du « supposé » centre culturel de la radio. Autrement dit, lorsque toutes les places seront occupées, à ce moment-là, il serait envisageable de laisser, les journalistes entrer dans la salle. Malgré les interrogations et les protestations des journalistes venus à la cérémonie dans un cadre purement professionnel, la porte leur a été fermée au nez. Les agents de sécurité leur ont demandé de patienter et d'aller attendre dans le hall. Quand ils se sont adressés à l'attachée de presse de la radio, celle-ci, débordée, n'avait comme seule réponse: «Patientez !». Et ce n'est qu'au dernier moment, à l'instant même où la soirée allait commencer que les membres de la presse ont été finalement autorisés à entrer dans la salle. La salle était archicomble. «Où allons-nous nous installer ?», ont demandé les journalistes embarrassés aux organisateurs. «Là, où vous trouverez une place vacante», leur ont-ils dit. Certains étaient assis, d'autres restaient debout près des portes, ou au fond de la salle. La question qui se pose : pourquoi l'accès aux journalistes de la radio a été aisé, alors que pour ceux de la presse écrite, il a été quasiment impossible ? Palmarès des lauréats du Micro d'or Chaîne 1 : meilleur programme éducatif, culturel, religieux et scientifique «Voix d'Algérie». Prix du jury : «Recherche dans l'intérêt des familles» d'El-Arabi Ben Dada. Il s'agit du plus long programme radiophonique. Le premier numéro remonte à 1978. Chaîne 3 : meilleur programme pour enfant : «Les enfants d'abord». prix spécial pour l'émission sur l'environnement et l'écologie : «Impact». Radio Tiaret : meilleure enquête : «Les sévices sexuels sur les enfants». Meilleure animatrice : Fatiha Mimouni pour son émission «Les sévices sexuels sur les enfants». Radio Biskra : meilleur reportage : «Réalité des enfants exploités à Biskra». Radio Batna : meilleur programme de variété : «Mélodies et musique du monde». Radio Béchar : meilleur programme socioéconomique et politique : «Jeunesse à vous l'antenne». Radio Naâma : meilleur programme interactif : «Ouartahet Enouffous». Radio Mostaganem : meilleur programme sportif : «Les coulisses sportives». Radio El-Oued : meilleur entretien : «Rendez-vous de la semaine». Radio El-Bahdja : meilleure prise de son : «Quotidien des harragas». Radio Relizane : meilleure réalisation : Douadi Lounakel pour son émission «Mass El-djin». Radio Skikda : meilleure présentatrice du journal : Izdihar Fasih. Le prix de l'enregistrement inédit revient, ex æquo, à radio Chlef pour un entretien avec El-Bachir El-Ibrahimi dans les années 1930, et à radio Biskra pour un entretien avec le colonel Mohamed Chaâbani réalisé en 1962.