La CIA a eu recours à la simulation de noyade sur trois suspects du réseau Al-Qaîda après les attentats du 11-Septembre, a admis pour la première fois hier mardi le directeur de la Centrale du renseignement américain devant une commission parlementaire. «La simulation de noyade a été utilisée sur seulement trois détenus», a-t-il indiqué, en précisant pour la première fois les noms des suspects ayant subi cette technique d'interrogation très controversée, dénoncée comme un acte de torture par les organisations des droits de l'Homme. «La simulation de noyade est une torture, et la torture est un crime», a dénoncé Joanne Mariner, une responsable de l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch. «Ceux qui ont autorisé ces crimes doivent en rendre compte devant la justice», a-t-elle ajouté, rappelant que des tribunaux militaires américains établis après la Deuxième Guerre mondiale avaient sévèrement condamné des soldats ennemis, poursuivis pour avoir infligé la simulation de noyade à des prisonniers américains.