Coach L?ancien buteur du FC Lens, après une riche carrière dans l?Hexagone, est passé de l?autre côté de la barrière. L?unique auteur du but de la finale de la CAN 1990 qui a permis à l?Algérie de battre le Nigeria (1 -0), Ahmed Cherif Oudjani, est de retour dans le club de CFA de Pacy-sur-Eure, là où il a terminé sa carrière de joueur, pour, cette fois-ci, en devenir l?entraîneur en chef. Après deux saisons passées à Lille auprès des jeunes catégories où il occupait le poste d?adjoint à la formation du Losc et au recrutement, Oudjani a capitalisé énormément d?expérience et de savoir-faire pour donner une nouvelle dimension à un métier qu?il voulait embrasser depuis longtemps, malgré sa soif du jeu et des buts. En effet, Oudjani n?avait raccroché qu?en 2000-2001 après une dernière saison en National à Pacy-sur-Eure et une carrière de professionnel riche et exemplaire, qui lui a permis de disputer 218 matches parmi l?élite et à presque autant dans les divisions inférieures marquant 110 buts et comptant une vingtaine de sélections en équipe nationale. L?ex-attaquant lensois n?a pas hésité à passer ses diplômes et à se mettre rapidement sur le marché de l?emploi. Il ne lui a pas fallu longtemps pour que les dirigeants de l?une des plus petites communes de CFA lui fasse signe pour prendre en charge l?équipe. Homme calme et passionné, aux faux airs de Bernard Laporte, le sélectionneur de l?équipe de France de rugby, Oudjani avait le profil idéal du technicien débutant. Dans sa tête, il est encore joueur et défend les mêmes principes que sur le terrain. Le fils de Salah, le grand joueur de Lens des années 1950, ne manque pas d?ambitions pour son équipe avec laquelle il veut reconstruire un groupe qui puisse rebondir et revenir en National. Le fait aussi qu?il débute au bas de l?échelle ne l?effraie pas, il trouve d?ailleurs une certaine logique dans ce choix : «On ne devient pas médecin en quelques mois, explique-t-il. Entraîneur, c?est pareil. hormis des personnes comme Didier Deschamps, ou Paul Leguen, qui sont des exceptions. C?est normal de passer par plusieurs étapes avant de diriger une équipe de haut niveau. Je débute, j?ai du boulot à faire consciencieusement. Pacy doit être un tremplin pour aller plus haut, pour les joueurs comme pour un entraîneur». Les dirigeants de Pacy sont persuadés que Oudjani possède tous les atouts pour réussir une carrière fructueuse de technicien.