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Ces matchs qu'on n'oubliera jamais : Algérie 1 - Nigeria 0
Publié dans Le Buteur le 11 - 10 - 2009

Cherif El Ouzzani : «J'avais pris une revanche sur la CAN 88»
16/03/1990 Stade du 5-Juillet
Phase finale de la Coupe d'Afrique des nations
Arbitre : M. Diramba (Gabon)
But : Oudjani (38')
Algérie : Osmani, Aït Abderrahmane, Benhalima, Megharia, Serrar, Chérif
El Ouazzani (Meftah Mahieddine), Amani, Saïb, Menad, Oudjani Cherif (Rahem Mohamed), Madjer
Entraîneur : Kermali
Nigeria :
Alloysius Agu, Uche Okechukwu, Isaac Semitoje, Herbert Anijekwu, Uwe Andrew (Abdul Aminu), Ademola Adeshina, Moses Kpakor, Thompson Oliha, Ayodele Ogunlana (Daniel Amokachi), Rashidi Yekini, Friday Elaho
Entraîneur : Clemens Westerhoff
Cherif El Ouzzani : «J'avais pris une revanche sur la CAN 88»
On s'était dit que la finale de la Coupe d'Afrique des nations de 1990 était un passage obligé de cette rétrospective des matchs de légende. Si Tahar Cherif
El Ouzzani avait marqué cette finale.
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Contre le Nigeria, en finale, les observateurs sportifs vous créditaient d'une bonne prestation. Voulez-vous revenir sur l'épopée de notre équipe nationale de 90 ?
Je me rappelle très bien de ce match. La veille de la rencontre, il nous était difficile de trouver le sommeil. Le meilleur d'entre nous avait bénéficié de deux ou trois heures de sommeil seulement. Le match était difficile.
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Quelles en étaient les raisons ?
On devait se produire devant notre public, et des millions d'Algériens étaient devant leur écran de télévision et n'attendaient que la victoire. Mais il y avait une partie qui était sceptique et qui n'était pas sûre qu'on allait gagner cette Coupe d'Afrique. Cela mettait beaucoup de pression sur les épaules des joueurs. Il était difficile d'imaginer une issue fâcheuse à cette finale, qui se déroulait sur notre sol.
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Vous aviez aussi une bonne équipe, bien encadrée par des professionnels…
Absolument, il y avait des joueurs d'expérience et des mondialistes, comme Madjer et Menad. On avait un groupe assez solidaire, encadré par Cheikh Kermali. D'ailleurs, sur les cinq matchs, on n'a pas fait de détail. On les a tous gagnés.
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Vous dites que la finale face au Nigeria était difficile, pourtant vous aviez étrillé cette équipe au début de la phase finale…
C'est vrai, on avait battu le Nigeria lors de la première rencontre par cinq buts à un. Je pense que les Nigerians hagrouna, ils nous avaient sous-estimés au début de la compétition. Cet adversaire était très fort sur le papier et il ne croyait pas qu'on allait remporter ce trophée. Il a vite déchanté, quand il a vu le public, et la rage de vaincre pour le drapeau.
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Parlez-nous du contexte à la veille de cette finale, de l'Equipe nationale mais aussi de cet adversaire…
C'est simple, les joueurs du Nigeria venaient tous des clubs européens. A l'image de Rachidi Yekini et Daniel Amokachi. Quant à notre sélection, elle connaissait une grande transformation. En 89, il y avait une équipe, et en 90 on s'est retrouvés avec une autre composante.
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C'était sans doute dû à l'élimination de l'Algérie en 89, par l'Egypte, du Mondial 90…
On avait été accrochés par l'Egypte à Constantine, sur un score vierge ; puis on avait été battus lors du match retour au Caire, par un but à zéro. Suite à cette élimination, Lemoui était parti et les instances du football avaient fait appel à Kermali. Vous imaginez bien que ce n'était pas facile de transformer une équipe en deux mois.
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Kouici nous disait récemment qu'il s'était dopé à la karantita avant un certain Algérie-Pérou. Expliquez-nous votre formidable prestation face au Nigeria ?
Je me demande où il est allé trouver de la karantita, ce sacré Kouici. Du côté du stade 5-juillet, probablement. C'était un grand joueur, avec beaucoup de talent. Lors du match face au Pérou, je n'avais que 14 ans. Concernant le match face au Nigeria, j'ai eu l'arcade sourcilière ouverte.
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Un duel aérien, sans doute ?
Exactement, c'était lors d'une balle en l'air. J'ai reçu un coup de coude. Quand j'ai vu couler le sang, j'ai pensé tout de suite aux points de suture. Je n'aime pas trop ce genre d'opération.
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Et comment aviez-vous terminé le match ?
J'avais porté un bandeau sur la tête pratiquement jusqu'à la fin. On avait les couleurs du pays à défendre. C'était une autre époque.
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Le coach aurait peut-être dû vous remplacer pour ne pas prendre de risques pour votre santé, non ?
Il n'était pas question que je quitte le terrain. On n'avait pas le temps de penser à sa santé. Je ne voulais pas abandonner mes coéquipiers. J'étais le porteur d'eau, et je me devais de terminer mon boulot.
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Sur la fiche technique du match, on lit que vous n'êtes quand même pas allé au terme de la rencontre…
C'est vrai, j'ai quitté le terrain trois minutes avant la fin de la rencontre. Mais c'est parce que je commençais à voir le ballon en double.
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Cela pouvait avoir des risques graves pour votre cerveau…
Là, je me suis dit qu'il valait mieux que je quitte le terrain. Mais Dieu merci, je n'ai pas eu de séquelles suite à cette collision avec un joueur nigérian.
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Vous aviez certainement dû vivre un défilé monstre avec les autres joueurs
On ne défilait pas dans le temps, comme on le fait maintenant. Je me rappelle que j'avais pu défiler avec mes coéquipiers au coup de sifflet final de l'arbitre dans le stade, avec les supporters, mais la suite je ne l'ai pas passé avec mes coéquipiers.
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Mais pourquoi ne l'aviez-vous pas fait ?
Parce que je devais aller à l'hôpital, le médecin avait jugé nécessaire que je me fasse coudre l'arcade sourcilière. Je suis allé à l'hôpital la mort dans l'âme pour subir ses points de suture que je n'ai jamais aimé supporter.
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Guendouz nous confiait qu'après Algérie-Maroc de 79, les joueurs avaient reçu chacun un livret d'épargne. Qu'aviez-vous reçu en 90 ?
La même chose, figurez-vous. On avait reçu un livret d'épargne avec la somme de huit mille dinars dans le compte.
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Cela nous éloigne des 8.000 euros actuels qu'on offre à chaque fois aux joueurs…
On n'était pas vraiment professionnels. En ce qui me concerne, je ne regrette pas mon passage en équipe nationale. Quand on jouait un match, c'était comme si on allait faire la guerre, peu importe ce que nous gagnions. J'ai réalisé une bonne carrière, je possède un CV et un bon palmarès. J'avais pris aussi une revanche.
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Expliquez-nous cette revanche ?
J'avais pris une revanche sur la CAN 88.
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Vous n'aviez que 21 ans...
Je voulais prendre part à la CAN qui s'est déroulée au Maroc, malheureusement le staff technique a vu autrement. Il faut reconnaître qu'à l'époque, les places étaient très chères. Il y avait trois grands joueurs pour chaque poste.
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Malgré cette grosse finale, vous ne faites pas de carrière professionnelle en Europe. Quelles en sont les causes ?
J'avais 23 ans et demi à cette époque. Je ne saurai pas vous répondre à cette question. Je peux par contre vous affirmer que j'avais des contacts intéressants à l'époque. Domergue voulait me recruter pour le Stade Malherbe de Caen. Pap Diouf que tout le monde connaît maintenant, depuis son passage à Marseille, voulait me transférer en France. La presse de l'époque en avait parlé. Je devais partir à Caen pour signer mon contrat, mais pour des raisons que j'ignore jusqu'à maintenant, je n'ai pas pu faire de carrière professionnelle et signer à Caen.
Entretien réalisé par
Mouloud B.
Cela s'est passé ce jour-là
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C'est l'ouverture vers une presse pluraliste
Une loi sur une presse pluraliste est née, le champ médiatique voit la profusion de nombreux quotidiens.
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L'Algérie rate le Mondial 90
Les Verts vont rater le Mondial 1990, après avoir participé à deux compétitions consécutives : Espagne 1982 et Mexico 1986. Les deux pays africains ayant participé cette année-là étaient l'Egypte et le Cameroun.


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