En Algérie, les hommes sont autant concernés par le célibat volontaire que les femmes. Même si les statistiques sont quasi absentes dans ce domaine, on pourrait facilement faire ce constat. En effet, qui parmi nous ne connaît pas un voisin, un ami, un oncle… qui a dépassé la quarantaine et qui a choisi de continuer à mener cette vie de célibataire ? Certes le chômage, l'exiguïté de la maison paternelle, l'indisponibilité de logement… accentuent ce phénomène, mais certains assument naturellement ce choix. Les causes avancées par eux ne sont pas tout à fait différentes de celles des femmes. Cependant et lors de notre enquête, nous avons constaté que la grande majorité des hommes ayant la quarantaine et qui ont choisi de rester célibataires sont des intellectuels (universitaires) et pour beaucoup des francophones «qui ne prêtent pas beaucoup d'importance aux choses religieuses», autrement dit, ils sont des libertins… Certains ont vécu longtemps à l'étranger où ils ont été influencés par le mode de vie occidental «où les libertés individuelles et sexuelles sont plus assumées qu'ici» souligne un célibataire convaincu. Lui c'est Salim, un journaliste francophone dans un grand quotidien national. «Je préfère être seul, car avec le caractère que j'ai (trop libre), une relation sérieuse avec une femme ne marcherait jamais. Je sais très bien que je vais en souffrir et faire souffrir ma partenaire», explique-t-il en clarifiant ses propos : «Je suis plutôt un homme à femmes. J'aime les aventures sans lendemain. Je sais qu'avec une seule femme, je ne serais pas heureux… Alors vive la solitude.» Avez-vous songé aux enfants, aux avantages d'une vie conjugale ? «Oui, bien sûr ! Mais mes vices ont été plus forts, je n'y peux rien. J'aime profiter de la vie. Et puis je pense qu'à mon âge, 52 ans, la famille et les enfants c'est trop tard pour moi !»