Constat n Ces dernières années, circuler à Alger pour les automobilistes relève du parcours du combattant. C'est un véritable calvaire que l'on subit en matière de circulation routière, particulièrement aux heures de pointe. Les embouteillages sont légion et il vous faut une sacrée dose de courage et de patience pour arriver à destination. Même l'instauration de la ligne bleue, censée diminuer l'encombrement dans la capitale, a montré ses limites au regard du flux sans cesse grandissant des véhicules venant de partout. Pour les personnes arrivant de l'intérieur du pays et qui, par conséquent, ne connaissent pas très bien Alger, le déplacement vers la capitale est fortement appréhendé tant elles savent qu'elles se retrouveront prises dans un labyrinthe dont elles ne pourront pas sortir facilement. D'aucuns, rien qu'à l'idée de se rendre à la capitale (pour un motif professionnel ou autre) sont presque découragés au regard des tracasseries auxquelles ils devront faire face (stationnement, vigilance pour ne pas faire l'objet d'un vol…), en sus, bien évidemment, de l'enfer de la circulation routière. «Avant, je me rendais à Alger, lieu de mon travail, avec ma voiture personnelle. Ces derniers temps, j'utilise le train car je me suis rendu compte que ce dernier mettait moins de temps, outre l'aspect économique puisque l'on dépense moins d'argent qu'en utilisant sa voiture (pannes, rechange de quelques pièces détachées…). Mais, ce qui m'a le plus poussé à renoncer à me rendre en voiture vers mon lieu de travail a incontestablement trait aux énormes embouteillages au niveau de la capitale. Pour entrer et sortir d'Alger, il m'arrivait de mettre plus de deux heures. Cela ne pouvait que se répercuter sur ma concentration dans le travail et mon état physique général. Au niveau des feux tricolores, lorsque l'attente a trop duré, il arrive que les nerfs de certains automobilistes, déjà à fleur de peau, craquent. Certains en viennent aux mains lorsqu'un automobiliste touche le pare-choc de la voiture d'un autre. En fait, on en voit de toutes les couleurs», nous dira un fonctionnaire faisant la navette Blida-Alger. Pour les perspectives à même d'assurer le dénouement de cette crise de la circulation au niveau de la capitale, les avis divergent. Si du côté du ministère, on est convaincu que la situation ne s'améliorera qu'après l'inauguration des différentes rocades en cours de réalisation et de l'inauguration du métro d'Alger, pour certains experts, en revanche, il est indispensable de procéder à la délocalisation des sièges des institutions les plus importantes de l'Etat (banques, ministères etc.) vers les autres wilayas du pays. Mais, en attendant tout cela, les automobilistes doivent encore prendre leur mal en patience.