Escalade n L'armée israélienne a repris ses attaques rompant ainsi la trêve régnant sur le terrain depuis le 8 mars dernier. L'armée de l'air israélienne a effectué ce jeudi matin avant l'aube un raid au nord de la bande de Gaza, le premier du genre depuis près d'une semaine. Cette reprise des bombardements aériens survient après le raid des forces spéciales israéliennes, hier, mercredi, à Bethléem en Cisjordanie dans lequel quatre Palestiniens, dont un haut responsable de la branche armée du Jihad islamique, ont été tués. Un haut dirigeant des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa, groupe armé lié au Fatah du président Mahmoud Abbas, a également été tué dans cette opération. Des appels à la vengeance ont immédiatement suivi. Le porte-parole du Jihad islamique à Gaza a estimé que son groupe et les autres groupes de résistance ont le droit de riposter n'importe où à cet assassinat et toutes les options sont ouvertes. «Ce qu'ont fait les ennemis sape tous les pourparlers sur un cessez-le-feu», a-t-il dit, alors qu'une médiation a été amorcée par l'Egypte. «Israël porte la pleine responsabilité des conséquences de cette guerre et de cette escalade», a-t-il ajouté. Le porte-parole du Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, a, pour sa part, estimé que l'attaque israélienne marquait «une dangereuse escalade». «Au milieu de ces crimes, un cessez-le-feu n'a pas de sens», a-t-il dit. Le Hamas confirme que tout cessez-le-feu doit être global, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. «Ce crime requiert une réponse de la résistance», affirment les responsables du Hamas. «Pas de solution au conflit israélo-palestinien sans un accord négocié, pas de solution sans une liquidation militaire du Hamas», a déclaré, de son côté, à la radio militaire, l'ancien vice-ministre de la Défense. «L'accalmie est rompue», titraient ce jeudi matin des quotidiens israéliens. Une trêve tacite entre Israël et les Palestiniens était observée depuis le 8 mars, dernier, se traduisant par une baisse très sensible de la violence, bien qu'Israël et le Hamas aient nié, tous deux, être parvenus à s'entendre sur une trêve par une médiation égyptienne. Abbas monte au créneau l La présidence de l'Autorité palestinienne a affirmé ce jeudi, matin, dans un communiqué d'une virulence rare que «la résistance se poursuivrait pour mettre fin à l'occupation israélienne, après la liquidation de quatre Palestiniens par une unité israélienne». L'Autorité palestinienne fait assumer à Israël toutes les conséquences de ses crimes commis contre le peuple palestinien. «Ce peuple restera attaché à sa terre et poursuivra sa résistance pour chasser les occupants et les colons et établir son Etat avec Jérusalem comme capitale», a affirmé dans le communiqué un porte-parole de la présidence de l'Autorité, exercée par Mahmoud Abbas. «Ces crimes barbares ôtent le masque du visage d'Israël qui parle faussement de paix et de sécurité tout en commettant des meurtres et des exécutions contre notre peuple», a ajouté ce communiqué au vitriol. «En dépit de toutes les fausses allégations du gouvernement israélien sur son attachement à la paix, il poursuit dans la pratique la colonisation à Jérusalem et ailleurs, faisant fi de ses engagements trompeurs pris à Annapolis, sans oublier l'holocauste barbare commis contre notre peuple, ses femmes et ses enfants à Gaza, dans la bande de Gaza», a poursuivi le porte-parole.